van dyck antoine ou antoo...
Van Dyck Antoine ou Antoon
Les Débuts avec Rubens
Antoon Van Dyck naît le 22 mars 1599 à Anvers, il est le septième fils d'un riche marchand de soie d'Anvers sa ville natale. Il perd sa mère prématurément et dès l'âge de 11 ans entre dans l'atelier du romaniste Hendrick van Balen (1575-1632), un spécialiste des tableaux de petites dimensions à sujet mythologique, puis peu de temps après entre dans l'atelier de Rubens où il reste quatre années et y apprend la gravure sur cuivre en transposant les oeuvres de son maître. Le jeune artiste exécute son premier autoportrait à l'âge de quatorze ans et possède des dons prodigieux en dessin.
Premières œuvres
Dès l'âge de 14 ans (1615), il possède déjà son propre atelier et fait travailler un apprenti à 17 ans Van Dyck adhère en tant que maître libre à la guilde de Saint-Luc. De 1617 à 1620 il retrouve son maître Rubens et devient son collaborateur, Rubens qui considère Van Dyck comme son meilleur disciple, l'associe à l'exécution des plafonds de l'église des jésuites d'Anvers, Saint-Charles Borromée, l'artiste devient un ami de Rubens, loge chez lui et réalise des tableaux de manière autonome d'après des esquisses du maître. Son immense talent, sa grande capacité de travail et l'amitié de Rubens lui amènent des commandes. Auteur de sujets religieux et mythologiques il exécute également de magnifiques portraits réalistes qui deviennent sa spécialité. Ambitieux, Van Dyck n'aime guère vivre dans l'ombre de Rubens, il accepte l'invitation du comte d'Arundel et part pour Londres où il séjourne quelques mois.
L'Italie
De 1621 à 1627 il voyage en Italie, à Gênes sur un cheval blanc offert par Rubens où il découvre les œuvres de
Titien, de Giorgione et de Véronèse qui ont une importance décisive sur son évolution. Il y débute une carrière de portraitiste et réalise la décoration de sublimes palais de la bourgeoisie génoises et pour des édifices religieux. Dans ces portraits pour les grandes familles génoise du XVIIe siècle, Van Dyck évolue vers des tonalités roses, rouges et ors, relevé par des touches massives de noir qui découpent alors d'impressionnantes silhouettes, notamment dans les portraits de La Marquise Spinola Doria, la Marquise Balbi, le portrait de Paolina Adorno, marquise de Brignole Sale. Antoine Van Dyck visitera Rome, Venise, Turin et Palerme.
La Consécration
De retour à Anvers en 1627, il reçoit un accueil triomphal et travaille pour l'archiduchesse Isabelle qui le nomme peintre de Cour en 1630, Van Dyck exécute de nombreuses toiles, illustrant à merveille la dynamique de la vie religieuse Anversoise du XVIIe siècle, notamment pour les églises d'Anvers, de Malines et de Gand. Il poursuit sa carrière de portraitiste et conscient de l'importance de la gravure apprise avec Rubens, il conçoit à son tour pour sa propre production, l'exceptionnel recueil nommé, l'Iconographie de Van Dyck, série de portraits des hommes les plus illustres de son temps, pour lequel il exécute les dessins et confier leur réalisation sur le cuivre aux graveurs les plus talentueux d'Anvers, l'ouvrage est publié en 1631, ce très important recueil de gravures contient une centaine d'estampes dont une vingtaine de la main de Van Dyck et un autoportrait. Pendant ses six années Anversoise il entreprend la réalisation du portrait du Prince d'Orange et de sa femme Amalia von Solms (vers 1630).
L'Angleterre
Malgré sa célébrité européenne celle-ci n'égale pas celle de Rubens, aussi en 1632 il décide de partir pour l'Angleterre pour s'y établir définitivement. Dès son arrivée il bénéficie de la protection du roi, Charles 1er, qui lui manifeste son estime en le comblant de distinctions honorifiques et de cadeaux. Là-bas il a peu de concurrence et est même en situation de quasi monopole auprès de l'aristocratie anglaise. Il est nommé peintre officiel de la famille royale qui le charge de réaliser des portraits pour décorer la plupart des résidences du roi et de ses proches. Il réalise alors de nombreux portraits du roi Charles Ier et de sa famille, mais aussi des membres de la cour. Le peintre met en place un style de portrait d'apparat en pied où le modèle est placé derrière un fond de paysage ou une architecture monumentale qui inspire de nombreux peintres anglais jusqu'au XVIIIe siècle.
Van Dyck ouvre alors un atelier où il exécute des centaines de toiles, toutes ne sont pas de sa main et certaines sont encore contestées. Van Dyck brosse les portraits d'Henriette d'Angleterre, des membres de la Cour, ses portraits reflètent la grandeur et la dignité des modèles jusque-là absente des portraits royaux, l'artiste est comblé d'honneurs et exécute environ 400 portraits, dont certains sont des chefs-d'oeuvre de virtuosité, d'une distinction extrême dont : Trois Enfants de Charles Ier (1635), Charles 1er à la chasse. Dessinateur très fécond jusqu'à la fin de sa vie Van Dyck réalisera de nombreuses esquisses à la plume, reprises quelquefois au pinceau ou au lavis et multiplie les croquis et les études, il est également l'auteur de quelques aquarelles de la campagne anglaise réalisées au cours de ses excursions dans le pays.
Malgré ses succès en Angleterre, Van Dyck n'oublie pas ses clients européens, notamment la France et Bruxelles où il exécute une immense composition représentant La Justice protégeant les magistrats et les échevins (détruite), par ailleurs en 1634 il est nommé doyen d'honneur de la guilde des peintres d'Anvers, titre honorifique que seul Rubens avant lui avait pu obtenir. En 1639 Van Dyck épouse Mary Ruthveen, dame de compagnie de la reine d'Angleterre et fille de Lord Ruthveen. Après la disparition de son ami Rubens en 1640, le peintre espère conquérir la position dominante à laquelle il aspire depuis une dizaine d'années, il se voit alors confier de grands projets qui jusqu'alors revenait toujours à son ancien maître. Malheureusement le peintre tombe gravement malade et décède au bout de quelques mois le 9 décembre 1641, il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul de Londres et le roi Charles 1er fera inscrire en personne une épitaphe sur sa tombe. Van Dyck disparaît en pleine gloire et marque plusieurs générations d'artistes, pour les Anglais il reste le prince de la peinture. Son influence sur l'école anglaise est immense et Van Dyck est considéré comme le fondateur de cette école, il reste après Rubens, le plus grand peintre flamand de son époque.
Première édition le: 11 juin 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 31 janvier 2012 Par : Sarah
Contenu sous copyright © 2010 - 2024, toutes reproduction strictement interdites sans autorisation écrite du site l'univers des arts.
Saint Martin partageant son manteau
Portrait d'un gentilhomme génois
Portrait du cardinal Guido Bentivoglio
Portrait équestre de don Francisco de Moncada, comte de Dossuna, ambas
James Stuart, duc de Lennox et Richmond:
Charles 1er, roi d'Angleterre dit Portrait du roi à la chasse:
Sainte Madeleine
Autoportrait au tournesol (détail)
Autoportrait au tournesol
Autoportrait (détail)
La Crucifixion