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Chardin Jean Siméon
Les débuts
Jean-Siméon Chardin naît à Paris le 2 novembre 1699, il est le fils du maître menuisier et fabricant de billard, Jean Chardin et de Jeanne-Françoise David sa seconde épouse. Chardin est très tôt attiré par la peinture et étudie probablement avec le peintre Noël-Nicolas Coypel, un ami de la famille.
Il signe un contrat de mariage en 1723 avec Marguerite Saintard, fille d'un riche marchand parisien que Chardin épouse en 1731, le couple aura deux enfants un fils prénommé Jean-Pierre né en 1731 et une fille Marguerite-Agnès née en 1733. En 1724 Chardin est reçu maître peintre de l'Académie de Saint-Luc après un apprentissage dans l'atelier du peintre Pierre-Jacques Cazes, il apprend le dessin et la peinture. Malheureusement il peine beaucoup dans ce domaine et a de médiocre résultat. Chardin se tourne alors vers la nature morte sa véritable vocation qu'il découvre après l'étude d'un lapin mort. Chardin veut alors peindre avec la plus grande vérité ce qu'il voit et veut oublier tout ce qu'il a appris ou vu.
La vie silencieuse
Chardin expose ses premières natures mortes pour la première fois à 29 ans à l'Exposition de la Jeunesse, place Dauphine à Paris, il y présente notamment
"la Raie" avec son pendant
"le Buffet", il est reçu le même jour à l'Académie royale de peinture et de sculpture comme peintre dans le talent des animaux et des fruits, grâce à l'appui M. de Largillierre. Mais Chardin ne se limite pas à ce genre à partir de 1730 il s'intéresse aux ustensiles de cuisine et aux objets de ménage et peint la variété des matières de ces objets, la terre vernissée, le bois, le métal étamé, le cuivre. Chardin réalise également pour un de ces mécènes le comte de Rothenbourg, des dessus-de-porte représentant les Attributs des Arts et les Attributs des Sciences (1731).
En 1729, Chardin renonce à la maîtrise de l'Académie Saint-Luc et en 1731, il collabore à la restauration des fresques de la galerie François 1er à Fontainebleau avec le peintre Jean-Baptiste Van Loo. En juin 1732, Chardin expose place Dauphine des natures mortes d'ustensiles, les deux dessus-de-porte peints pour le comte de Rothenbourg et un trompe-l'oeil d'après François Flamand.
Les scènes dans le goût hollandais
L'année 1733 est celle où il réalise ses premiers tableaux à figures, en 1734 il envoie 16 tableaux à l'Exposition de la Jeunesse dont :
"Femme cachetant une lettre" et
"la Blanchisseuse", cette même année il peint le Souffleur, portrait de Joseph Aved, portraitiste émérite. Avril 1735, Chardin perd sa femme, il soumet sa candidature au poste d'officier de l'Académie et présente quatre peintures de genre. En 1737, l'artiste présente à l'occasion de la réouverture du Salon du Louvre interrompu depuis 1704, sept toiles, des scènes de genre dont : la Femme à la fontaine ; la Blanchisseuse ; le Château de cartes ; le Souffleur ; Petit enfant avec les attributs de l'enfance ; Petite fille assise s'amusant avec son déjeuner, Fillette au volant.
Étienne Fessard grave (1738)d'après un tableau de Chardin : Femme cachetant une lettre, en juillet paraissent les premières estampes d'après Chardin gravées par Cochin père qui devient le graveur attitré du peintre dont : Jeune soldat et Petite fille aux cerises. Chardin expose neuf tableaux au Salon, Garçon cabaretier, l'Ouvrière en tapisserie, Récureuse ; Jeune écolier qui dessine ; Femme cachetant une lettre ; L'Enfant au toton ; Jeune dessinateur ; Portrait d'une petite fille de M. Mahon, marchand, s'amusant avec sa poupée.
Les années suivantes Chardin continue d'exposer au salon du Louvre régulièrement et en 1740 il rencontre le roi Louis XV par l'intermédiaire du surintendant des Bâtiments du roi, Orry, Chardin offre au roi le tableau, Mère laborieuse et Bénédicité (tous deux aujourd'hui au Louvre). En 1741 le peintre reçoit la visite à son atelier de Mehemet Effendi, ambassadeur extraordinaire du sultan. En 1743 Chardin est élu conseiller de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Chardin épouse en seconde noces en 1744, Françoise-Marguerite Pouget,âgée de 37 ans.
En mai 1745 a lieu la vente après le décès du chevalier Antoine de la Roque de ses tableaux notamment des Chardin que de la Roque défend toujours en publiant des articles élogieux dans le Mercure de France. En 1751 Chardin présente au Salon le tableau la Serinette commandée par le roi Louis XV, l'artiste reçoit une pension royale de 500 livres octroyée par le roi. En 1754, son fils Jean-Pierre remporte le Grand Prix de peinture de l'Académie avec un tableau historique : Mathatias ; le jeune homme entre alors à l'école royale des élèves protégés.
Les Honneurs
En 1755 Chardin est élu au poste de trésorier de l'Académie grâce au soutien de Charles-Nicolas Cochin, ami et ardent défenseur de l'artiste, le peintre est chargé en août de la même année de la présidence des accrochages de tableaux au Salon, (il est nommé officiellement en 1761). Cette activité qu'il prend très au sérieux comme tout ce qu'il fait ralentit sa production et son inspiration.
En mai 1757, le surintendant des Bâtiments Marigny lui attribue un logement au Louvre et au mois de septembre Chardin reçoit son brevet de pensionnaire à l'Académie de France à Rome où il se rend en décembre. Il continue d'exposer au Salon et expose neuf tableaux en 1759, Diderot qui apprécie l'artiste devient un défenseur de l'artiste. De 1737 à 1773, Chardin se consacre aux scènes de genre où il acquiert une bonne réputation, il reçoit des commandes de Louis XV, d'Autriche, de Suède, de Prusse. Puis en 1748, le peintre revient à la nature morte et présentera moins de sujets de genre au Salon.
En 1764, Chardin reçoit sa deuxième commande officielle, après la Serinette pour le roi, il doit peindre trois dessus-de-porte pour le château de Choisy pour Catherine la Grande : les Attributs des Arts, les Attributs de la Musique et les Attributs des sciences, qui est suivie deux ans plus tard de deux dessus-de-porte pour le château de Bellevue.
La disgrâce
En 1770, après plusieurs augmentations de ses pensions, (Chardin est l'un des peintres les plus pensionnés de son temps), J.BM Pierre devient premier peintre du roi et directeur de l'académie. En 1771, son ami Cochin perd une partie de ses fonctions au profit de Pierre, Chardin connaît à partir de cette époque une fin de vie difficile, il démissionne successivement de ses différents postes et perd son fils unique qui se suicide. Chardin est malade et souffre de la maladie de la pierre (calculs rénaux), désormais il ne peint plus à l'huile et se tourne vers le pastel, l'artiste n'expose plus que des pastels aux Salons suivants pour la plupart des portraits et des têtes d'expression. Chardin décède dans son logement du Louvre le 6 décembre 1779 à l'âge de 80 ans, oublié de tous.
Première édition le: 30 avril 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 03 février 2012 Par : Sarah
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La Ratisseuse
Autoportrait
La Raie
Chat avec tranche de saumon, deux maquereaux, mortier et pilon
Le Buffet
Les apprêts du déjeuner ou Gobelet d'argent
Le chien barbet
Les bulles de savon ou Le Souffleur de bulles de savon
Portrait de Joseph Aved ou Le Souffleur
Portrait de Charles-Théodore Godefroy ou Le Jeune homme au violon
La Fillette au volant