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Delacroix Eugène
Les débuts
Ferdinand-Victor Eugène Delacroix naît le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice, il est le quatrième enfant de Charles Delacroix, ancien ministre des Affaires Étrangères sous le Directoire, puis préfet de Marseille et de Bordeaux sous l'Empire et de Victoire Oeben fille du célèbre ébéniste de Louis XV et de Louis XVI. Toutefois, Charles Delacroix ayant dût être opéré d'une tumeur au testicule à l'époque de la conception du jeune Eugène, sa paternité a souvent été mise en doute et l'on a suggéré avec insistance qu'Eugène Delacroix serait le fils de Talleyrand. Delacroix a deux frères et une sœur, Charles né en 1779, futur aide de camp du prince Eugène et qui deviendra général, Henriette née en 1780 qui épouse l'ambassadeur Raymond de Verninac et Henri né en 1784 qui sera tué à Friedland en 1807. En novembre 1805, Delacroix perd son père qui décède à Bordeaux ou il était préfet. Madame Delacroix s'installe alors avec le jeune Eugène chez sa fille Henriette de Verninac à Paris et inscrit son fils au lycée impérial (aujourd'hui Lycée Louis-le-Grand), ou Delacroix fait de solides études classiques pendant neuf ans. Delacroix a pour condisciples Horace Raisson, Félix Guillemardet, fils de l'ambassadeur de France, Baptiste Pierret et Achille Piron qui deviendra son légataire universel, Delacroix les aura pour ami tout sa vie. Début septembre 1814, sa mère décède et le laisse dans une situation financière très précaire, il vit toujours chez sa soeur Henriette.
Géricault
En octobre 1815 grâce à son oncle le peintre Henri-François Riesener, Delacroix entre dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin ou il reçoit une formation académique et y rencontre en 1816 le peintre britannique Richard Parkes Bonington dont il devient l'ami et qui l'influence à ses débuts. Il rencontre également Charles Raymond Soulier qui passe son enfance en Angleterre et devient l'élève du l'aquarelliste anglais Copley Fielding, celui-ci initie Delacroix à la technique de l'aquarelle et lui apprend la langue anglaise. Parallèlement Delacroix est inscrit aux beaux-arts depuis le début de l'année 1816. Dans l'atelier de Guérin Delacroix fait la connaissance du peintre Théodore Géricault qui devient rapidement un ami et qui a une grande influence sur lui, il pose même pour un des naufragés du Radeau de la Méduse en 1818, le tableau est exposé au Salon de 1819. En 1819, Delacroix reçoit sa première commande, La Vierge des Moissons, pour l'église d'Orcémont (près de Rambouillet), puis aborde pour la première fois la décoration avec la salle à manger de l'hôtel particulier de M. Lottin de Saint-Germain, situé dans l'île de la Cité. L'artiste peint des trumeaux et des dessus-de-porte demi circulaires, qu'il exécute dans le style néo-classique et qui sont terminés avant mars 1820,(aujourd'hui disparu, il ne reste que les dessins).
En 1820, son ami Géricault, élève comme lui de Guérin, lui propose de réaliser à sa place un tableau destiné à la cathédrale de Nantes : "Le Triomphe de la Religion" dit aussi La Vierge du Sacré-Coeur pour l'évêque de Nantes, Delacroix s'inspire de Michel-Ange et des Carrache. S'étant fâché avec sa sœur Delacroix part de chez elle et loue un atelier rue de La Planche à Paris, il reçoit la commande en 1821 d'une décoration pour la salle à manger de l'hôtel particulier de l'acteur François-Joseph Talma représentant les Quatre Saisons.
Années romantique
L'année 1822 est très importante pour Delacroix, il expose pour la première fois au Salon qui ouvre ses portes en avril ou il envoie une seule peinture : "Barque de Dante", le tableau est diversement accueillie par la critique sauf par le jeune avocat et critique d'art Adolphe Thiers qui consacre un article élogieux au peintre. Le journaliste, Étienne-Jean Delécluze fervent davidien décrit le tableau comme une vraie tartouillade mais salue néanmoins l'énergie des couleurs. Le tableau est acheté par Louis XVIII et exposé à la galerie Royale du Luxembourg, puis transféré au Louvre en novembre 1874. A cette période Delacroix débute la rédaction de son journal qu'il tiens jusqu'à sa mort ou il note ses sentiments, ses idées sur l'esthétique, ses découvertes (avec une interruption entre 1824 et 1847). En octobre 1823, le peintre loge chez son ami l'aquarelliste anglais Thalès Fielding (frère de Copley), et débute pour le Salon: "Scènes de Massacre de Scio" tableau inspiré par le soulèvement de la Grèce contre l'Empire ottoman. Au mois de janvier 1824, la mort de Géricault le bouleverse profondément, désormais Delacroix prend la tête, bien malgré lui d'ailleurs du mouvement romantique pictural. En août il expose quatre tableaux dont Scènes de Massacres de Scio, représentation de la cruauté et du désespoir, œuvre encore plus énergique et puissante qui est sévèrement critiquée, notamment par le baron Gros, qui dira : C'est le massacre de la peinture! la toile est malgré cela acquise par Charles X pour le musée Royal (Musée du Luxembourg). Cette année là, Delacroix réalise une peinture religieuse, "Le Christ au jardin des Oliviers", pour le comte de Chabrol préfet de la Seine, le tableau est destiné à une des chapelles de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, il l'expose au Salon de 1828. Delacroix rencontre l'écrivain Stendhal chez le peintre Gérard et fréquente également les salons de Nodier, Victor Hugo, Devéria ou il rencontre tous les écrivains de l'époque, Mérimée, Sainte-Beuve, Théophile Gautier, Musset, Dumas père et se rend au théâtre et à l'opéra.
L'Angleterre
En 1825 Eugène Delacroix déménage et loue un atelier rue d'Assas, puis se rend en Angleterre ou il séjourne deux mois et demi en compagnie des frères Copley et de Bonington, il rend visite à Thomas Lawrence qu'il admire beaucoup, puis à David Wilkie. En Angleterre Delacroix découvre les œuvres de Constable qui le fascineront toute sa vie, il visite les musées et découvre le théâtre anglais et fait la connaissance d'une jeune française, Mme Dalton, danseuse à l'Opéra, mariée à un anglais avec laquelle il a une liaison qui dure jusqu'en 1832. De retour à Paris en septembre, Delacroix habite chez son ami Pierret et partage son atelier avec Bonington. En mai 1826, une exposition organisée au profit des Grecs s'ouvre à la galerie Lebrun, Delacroix y expose plusieurs tableaux dont La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi. L'année suivante il reçoit une commande du gouvernement pour décorer la salle des séances de la section de l'Intérieur au Conseil d'État (aujourd'hui disparue) : "L'Empereur Justinien composant ses Institutes", l’œuvre sera exposée au Salon de 1827, ou il présente treize peintures dont La Mort de Sardanapale, inspiré du récit de Byron ou le roi de Ninive ordonne le massacre de son harem, la toile provoque un scandale et est très sévèrement critiquée. En 1828, Delacroix exécute plusieurs lithographies et un portrait de l'auteur pour l'ouvrage Faust de Goethe qui est publié chez l'éditeur Charles Motte, il réalise des dessins de costumes pour Amy Robsart de Victor Hugo qui est représenté à l'Odéon et exécute plusieurs commandes pour le duc d'Orléans : Richelieu disant la messe, puis une autre pour le musée de Nancy : La Mort de Charles le Téméraire.
Les Fauves
Toute sa vie Delacroix dessina sur le vif. C'est d'abord sous l'influence de Géricault qu'il s'intéresse au monde animal : Il faut absolument se mettre à faire des chevaux; Aller dans une écurie tous les matins note il en 1823 dans son journal. Mais déjà Delacroix dessine affectueusement les chats qui l'entourent. L'attirance pour les grands félins commence avec les escapades en compagnie de Barye à la foire de Saint-Cloud, où il existe une ménagerie de fauves. Les animaux sauvages le fascinent; les tigres, les panthères, les jaguars, les lions! D'où vient le mouvement que la vue de tout cela procure chez moi ? s'interroge t-il. Entre 1827 et 1833, Eugène Delacroix et le grand sculpteur animalier Barye sont en étroite collaboration. À la mort d'un des lions donnés au Muséum d'histoire naturelle par l'Amiral de Rigny, le 19 juin 1829, Delacroix écrit à Barye : Le lion est mort. Au galop. Le temps qu'il fait doit nous activer. Au laboratoire d'anatomie comparée du Muséum, les deux artistes élaborent leur processus de création : ils observent, dissèquent, mesurent et dessinent le lion écorché. En fait, les études d'animaux jalonnent toute sa carrière. Ces études plus ou moins poussées ont donné naissance autour des années 1850 aux grandes compositions tourbillonnantes des chasses (chasses au lion, au tigre...), enchevêtrement d'hommes, de chevaux, de fauves d'une extraordinaire puissance dynamique. A partir de l'année 1830 Eugène Delacroix collabore à La Revue de Paris pour laquelle il rédige plusieurs articles, notamment sur Raphaël et Michel-Ange. Les trois Glorieuses lui inspirent une grande composition La Liberté guidant le peuple qu'il expose au Salon de 1831.
Après la Révolution de 1830, un concours est organisé pour décorer la salle des séances du Palais Bourbon, le peintre participe parmi 32 concurrents, malgré la sensation provoqué par sa toile avec un intitulé à rallonge : La Protestation de Mirabeau contre le congé signifié par Louis XVI aux États Généraux par la bouche du marquis de Dreux-Brézé, le peintre Vinchon est choisi. Cet insuccès provoque l'indignation du peintre et lithographe Louis Boulanger et qu'exploite l'écrivain et journaliste, Achille Ricourt fondateur et directeur de la revue L'Artiste, en publiant la longue lettre que Delacroix a adressée le 1er mars 1831, celle-ci est un violent réquisitoire contre les concours en fait de tableaux et de statues. De janvier à septembre Delacroix prépare le Salon qui ouvre en mai il y envoit douze œuvres, 8 peintures; deux aquarelles et une sépia dont : "La Liberté guidant le peuple" (que le roi Louis-Philippe fait acheter pour le musée royal) ; le Cardinal de Richelieu dans sa chapelle du Palais-Royal ; Études de deux tigres ; L'Assassinat de l'évêque de Liège, etc. En septembre, Delacroix reçoit la Légion d'honneur, puis séjourne chez son cousin à Valmont.
Le Maroc
L'année 1832 marque un tournant décisif dans la carrière de Delacroix, le comte Charles de Mornay, chargé d'une ambassade auprès du sultan du Maroc, se fait accompagner de Delacroix qui quitte Paris fin décembre 1831 pour Toulon et débarque à Tanger le 25 janvier 1832. L'artiste qui ne peut dessiner en public exécute des centaines d'esquisses, de dessin et d'aquarelles puisées dans son vivier africain comme il le nomme et qui lui servent durant toute sa carrière. Delacroix visite Tanger, Meknès, fait escale en Algérie, Oran, Alger et en Espagne, à Cadix et à Séville. Son séjour dure 6 mois jusqu'en juillet 1832. A partir du retour d'Afrique du nord son art subit une nette évolution, ses compositions sont plus aérées, plus lumineuses, plus poétiques et plus colorées.
Les années de synthèse et d'équilibre
Son retour en France coïncide avec une période d'activité intense marquée par le début d'un programme de décorations murales grâce à la protection d'Adolphe Thiers devenu ministre de l'intérieur de Louis-Philippe (le Salon du Roi et la bibliothèque du Palais du Luxembourg) qui ne prend fin qu'en 1861 avec la décoration d'une des chapelles de l'église Saint-Sulpice à Paris. Ses souvenirs du Maroc lui inspirent un certain nombres d’œuvres majeures comme Femmes d'Alger dans leur appartement (1834) ; Les Convulsionnaires de Tanger (1838) ou la Noce juive dans le Maroc (1841). Au Salon de 1834, Delacroix envoie cinq peintures dont Les Femmes d'Alger dans leur appartement; Chez son ami Pierret il fait la connaissance de Jenny le Guillou qu'il engage en 1834 comme gouvernante et qui jusqu'à sa mort dirige son intérieur et est sa confidente. Au Salon de 1836, Delacroix présente une seule toile un Saint-Sébastien qui est acquise par l'État pour l'église de Nantua (Ain). A la même époque il a pour maîtresse la baronne Joséphine de Forget qui l'introduit dans les salons bonapartistes et les milieux mondains. En février 1837, Eugène Delacroix se présente pour la première fois à l'Institut, sans succès d'ailleurs, au fauteuil du peintre Gérard, il réitère en 1838 au fauteuil du peintre Thévenin, nouvel échec. En 1837, Delacroix termine Bataille de Taillebourg pour la galerie des Batailles du musée d'Histoire de France crée par Louis-Philippe à Versailles. Au salon il envoie cinq toiles : Médée furieuse ; les Convulsionnaires de Tanger; le Kaid, chef marocain, etc. Le roi lui commande plusieurs travaux importants, une nouvelle fois pour les galeries historiques de Versailles, une grande composition évoquant La Prise de Constantinople par les Croisés, 1204 qu'il expose au Salon de 1841. Sur cinq œuvres soumises au jury, deux seulement sont acceptées au Salon de 1839 : Cléopâtre et Hamlet.
En septembre, Delacroix fait un bref séjour en Belgique et en Hollande en compagnie d'Élisabeth Boulanger pour voir les Rubens, il termine son double portrait de George Sand et de Chopin. En 1840, il envoie au Salon une seule toile, une grande composition, "La Justice de Trajan", inspiré de Véronèse, oeuvre à la somptueuse ordonnance, très lumineuse, elle est pourtant critiquée. L'État qui heureusement fait fi des critiques à chaque fois. En juin 1840, Delacroix reçoit sa première commande religieuse une Piéta, pour la chapelle de la Vierge à l'église Saint-Denis du Saint-Sacrement qu'il termine en mai 1844, cette commande est l'occasion d'une rencontre importante avec Charles Baudelaire, qui écrit à plusieurs reprises sur son oeuvre picturale. Toujours grâce à son protecteur Thiers, Delacroix reçoit sa troisième grande commande décorative : la coupole, quatre petits pendentifs et l'hémicycle de la bibliothèque nouvellement construite au palais du Luxembourg (actuel Sénat), le reste des décorations de la bibliothèque sont confiées à son cousin Riesener et à Camille Roqueplan, l'ensemble est terminé vers la fin de l'année 1846. Delacroix requiert la collaboration de Pierre-Luc Ciceri pour peindre certains ornements et stucs des pendentifs de la bibliothèque du Palais-Bourbon et parallèlement travaille au palais du Luxembourg avec ses élèves, Lassale-Bordes et Planet ainsi qu'avec l'architecte de la Chambre des pairs, Gisors. Au salon l'artiste continue d'envoyer ses tableaux inspirés de son séjour marocain. En 1841 trois tableaux de Delacroix figurent au Salon : L'entrée des Croisés à Constantinople, Un naufrage et La noce juive.
La maladie
En 1842, Delacroix tombe gravement malade d'une crise de laryngite aiguë, on lui interdit de parler, il part alors en convalescence chez son amie George Sand à Nohant (Indre) où il peint ses premières natures mortes de fleurs, des marines et L'éducation de la Vierge. De retour à Paris Eugène Delacroix continue ses travaux de décorations, achève et publie une suite de treize lithographies sur le thème d'Hamlet de Shakespeare, ainsi qu'une suite de sept lithographies inspirées du Goetz von Berlichingen de Goethe. En 1843 et 1844 Delacroix ne participe pas au Salon. En 1845, il est représenté au Salon par cinq toiles dont, "Muley-Abd-err-Rahmann, sultan du Maroc, sortant de son palais de Méquinez, entouré de sa garde et de ses principaux officiers". Début des relations entre Baudelaire et Delacroix. Toujours malade, Delacroix séjourne un mois, entre juillet et août, aux Eaux-Bonnes, station thermale dans les Pyrénées. En mars 1846, il expose au Salon trois peintures et une aquarelle. Le 5 juillet, Eugène Delacroix est promu officier de la Légion d'honneur. En 1846, l'artiste perd son frère adoré Charles. En 1847, il rend visite à Corot pour lequel il a beaucoup d'admiration. Au salon Delacroix envoie plusieurs oeuvres : Christ en croix ; Exercices militaires des Marocains ; Musiciens juifs à Mogador ; Corps de garde à Méquinez ; Des naufragés abandonnés dans un canot ; etc. Dès l'année 1848, Delacroix s'intéresse de plus en plus aux fauves et commence à peindre une série de chasse au tigre et au lion.
La Gloire
En 1849, Delacroix est chargé de décorer la chapelle des fonds baptismaux à l'église Saint-Sulpice, au Salon il envoie cinq peintures dont des natures mortes de fleurs ; Femmes d'Alger dans leur intérieur, etc. Delacroix fait maintenant partie de la Commission des beaux-Arts et est également membre du jury. Il pose plusieurs fois sa candidature à l'Institut et subit plusieurs échecs qui lui font démissionner de la Commission des beaux-arts. En 1851, Eugène Delacroix obtient une nouvelle commande pour le Salon de la Paix à l'Hôtel de Ville et en décembre est élu conseiller municipal de Paris fonction qu'il occupe dix ans. Il passe la fin de l'été à Dieppe. Tous ses travaux épuisent le peintre qui fait plusieurs séjours en cure, il exécute divers tableaux de chevalet et expose en dans plusieurs villes de province, Delacroix peint toute une série de toiles religieuses dont l'aboutissement son chef-d'oeuvre, est la décoration de la chapelle des Saints-Anges à l'église Saint-Sulpice, La Lutte de Jacob avec l'ange qui est considéré comme le testament spirituel de l'artiste. La santé de Delacroix devient préoccupante et il fait preuve de beaucoup de courage en continuant à travailler avec acharnement.
L'exposition Universelle
En 1855, Eugène Delacroix participe à l'Exposition universelle de Paris, elle a lieu du 15 mai au 31 octobre au Nouveau palais des beaux-arts, avenue Montaigne, le peintre y montre une exceptionnelle rétrospective de son art, il y expose 36 peintures dont voici la liste tirée du livre de l'exposition:
N°2908.Le Christ au jardin des Oliviers; N° 2909. Le Christ en croix; N°2910. Le Christ au tombeau; N° 2911. La Madeleine dans le désert; N° 2912. La Sibylle; N° 2913. Médée furieuse; N° 2914. Dante et Virgile; N° 2915. Justice de Trajan; N° 2916. Marc-Aurèle mourant; N° 2917. L'Empereur Justinien composant ses lois; N° 2918. Prise de Constantinople par les Croisés; N° 2919. Le Roi Jean à la bataille de Poitiers; N° 2920. Bataille de Nancy, mort du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, le 5 janvier 1477; N° 2921. Le Doge Marino Faliero condamné à mort; N° 2922. Les Deux Foscari; N° 2923. L'Évêque de Liège; N° 2924. Scène des massacres de Scio; N° 2925. Boissy d'Anglas: esquisse; N° 2926. Le 28 juillet 1830; N° 2927. Combat du Giaour et du Pacha; N° 2928. Le Prisonnier de Chillon; N° 2929. La Tasse en prison; N° 2930. Mort de Valentin; N° 2931. Femmes d'Alger dans leur appartement; N° 2932. Noce Juive dans le Maroc; N°2933. Les Convulsionnaires de Tanger; N° 2934. Les Adieux de Roméo et Juliette; N° 2935. Roméo et Juliette; N° 2936. Hamlet; N° 2937. Le Naufrage de Don Juan; N° 2938. La Famille arabe; N° 2939 Chasse aux lions; N° 2940. Tête de vieille femme; N° 2941. Fleurs, deux tableaux m^me numéro; N° 2942. Fleurs et fruits.
Charles Baudelaire lui consacre d'admirables pages, Jamais artiste ne fut plus attaqué, plus ridiculisé, plus entravé... La preuve est faite, la question est à jamais vidée, le résultat est là, visible, immense, flamboyant. L'exposition sera un véritable triomphe pour l'artiste, il obtient enfin cette consécration officielle tant voulue, le 15 novembre, jour de la cérémonie de la distribution des récompenses, Delacroix reçoit la grande médaille d'honneur et est promu commandeur de la Légion d'honneur. En 1857, suprême consécration après sept refus consécutifs Eugène Delacroix est élu à l'Institut au fauteuil de Paul Delaroche. L'artiste quitte son atelier de la rue Notre-Dame-de-Lorette et s'installe rue de Furstenberg où il finit sa vie, il partage alors son temps entre sa nouvelle demeure et celle de Champrosay aux environs de Paris.
Toujours très malade Delacroix fait une cure à Plombières pour soigner sa laryngite tuberculeuse. Allant un peu mieux, il participe au Salon de 1859 qui est son dernier et y envoie huit toiles dont plusieurs religieuses : Montée au calvaire, Le Christ succombant sous la croix, Le Christ descendu au tombeau ; Saint Sébastien ; Herminie chez les bergers, etc. Malgré la maladie Delacroix termine ses travaux en faisant d'incessants allers et retours entre Paris et Champrosay, au début de l'année 1863, il termine deux peintures, la Perception de l'impôt arabe et Camp arabe la nuit, pour le marchand Tedesco, puis peint Tobie et l'Ange et Lion dévorant un caïman. Son état de santé s'aggrave, l'artiste a pris un mauvais rhume dont il ne guérira jamais et rédige début août son testament. Eugène Delacroix décède le 13 août 1863, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. En février 1864 une grande vente a lieu à l'hôtel Drouot et disperse, comme il l'avait demandé, tout le fond de son atelier, soit 858 numéros, dont 221 peintures, des dessins, des livres de croquis, des aquarelles, des eaux-fortes, des lithographies, des photographies d'oeuvres du maître. En 1864 ses amis organisèrent, en souvenir du maître et en hommage à celui-ci, une exposition à la Société nationale des beaux-arts.
Première édition le: 26 mars 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 03 février 2012 Par : Sarah
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Macbeth et les sorcières
La Juive d'Alger
Tigre royal
Lion déchirant le corps d'un arabe
Lion guettant sa proie
Lionne guettant une proie
Arabes guettant un lion
Chasse au tigre
Chasse au loin, esquisse
Lion dévorant un lapin
Chasse aux lions