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Friedrich Caspar David
Les débuts
Caspar David Friedrich naît né le 5 septembre 1774 à Greifswald en Poméranie suédoise, petite ville portuaire de la Baltique. Il est le sixième enfant d'Adolf Gottlieb Friedrich, fabricant de savon et de chandelle, un luthérien qui transmet à ses enfants ses principes très rigides. Caspar est confronté à la mort très jeune, il perd sa mère à l'âge de sept ans, les enfants sont alors élevés par une gouvernante, Mère Heiden, un an plus tard sa soeur Élisabeth meurt de la variole, puis en 1787, un de ses cinq frères meurt en voulant le sauver de la noyade lors d'une partie de patinage sur la Baltique.
Vers 1788, Friedrich dessine ses premiers croquis et en 1790 prend des cours de dessin avec Johann Gottfried Quistorp qui lui fait découvrir le dessin d'architecture et la gravure. En 1791, nouveau drame, sa soeur Maria meurt du typhus. Friedrich entre à l'académie de Copenhague, il a vingt ans, son professeur est Nicolai Abildgaard, Jens Juel et Christian August Lorentzen, il y exécute des copies en plâtre de sculptures antiques et étudie la peinture de paysage néerlandais.
Premiers succès
En 1798 Friedrich rentre dans son village natal Greifswald, puis s'établit à Dresde où il peint ses premiers paysages au sépia d'une technique précise dont il devient rapidement le maître, le jeune artiste les présentent à l'exposition artistique de l'académie de la ville. Friedrich devient membre d'un cercle à Dresde qui comprenait le peintre Philipp Otto Runge, Carl Gustav Carus, Johan Christian Dahl, les écrivains Novalis, les Schlegel, le poète Ludwig Tieck.
Friedrich peint à Rüngen, une île de la Baltique et expose ses dessins notamment à Weimar en 1805 où il remporte un concours initié par Johann Wolfgang von Goethe avec deux sépias dont Pèlerinage au lever de soleil (Coucher de soleil), Goethe apprécie. Sa première grande peinture est une commande du comte Franz von Thun-Hohenstein pour un autel, Le Retable de Tetschen (La Croix en montagne), le cadre du tableau est par le sculpteur Gottlieb Christian Kühn, un ami du peintre (1808). Par sa conception radicalement nouvelle qui place le paysage au centre d'un sujet religieux, Friedrich déclenche une polémique et sera très critiqué sur l'utilisation allégorique et mystique du paysage.
Le paysage tragique
Friedrich voyage souvent, se rend dans le nord de la Bohème, à Nouveau-Brandebourg, à Greifswald et à Rügen. En 1810 sa carrière prend de l'essor il crée des toiles innovantes dont, Le Moine au bord de la mer et L'abbaye dans la forêt ; En 1814 il participe à l'exposition d'art patriotique à l'occasion de la libération de Dresde et y présente, Le chasseur dans la forêt, La tombe d'Arminius et Les tombes des combattants pour la liberté ainsi qu'un dessin au sépia. En 1816, Friedrich devient membre de l'académie de Dresde avec un salaire de 150 thalers, il décide de fonder une famille, il épouse en 1818 Caroline Bommer, c'est à cette période pendant son voyage de noces qu'il peint des toiles majeures très poétiques dont, Le voyageur au-dessus de la mer de nuages et Falaises de craie à Rüngen qui représente les rochers de Stubenkammer. En 1819 la situation politique se détériore avec la restauration de l'Ancien Régime par Metternich ; le congrès de Carlsbad amène la censure et la poursuite des démagogues, des évènements qui laissent Friedrich profondément amer.
La mer de glace
En 1820 Friedrich reçoit la visite du futur tsar Nicolas de Russie qui par la suite achete de nombreuses toiles du peintre par l'intermédiaire du poète et conseiller d'État Choukovski. En 1823 le peintre norvégien Johan Christian Clausen emménage chez Friedrich, les deux artistes sont très liés et exposent ensemble. En 1824, il peint un de ses plus remarquable tableau : La mer de glace, le poste devenu vacant de professeur titulaire de dessin paysager à l'Académie lui est refusé alors qu'il y a droit de par son rang.
Fin de carrière
Vers 1826 Friedrich tombe gravement malade et part en cure à Rügen, il ne peut pas peindre, il se concentre sur le dessin et connaît des difficultés financières, sa santé s'améliore vers 1828. Au printemps de 1830 le Kronprinz Frédéric-Guillaume de Prusse lui rend visite. En 1834, lors de la visite de l'atelier de Friedrich le sculpteur David d'Angers, celui-ci découvre sa toile, La mer de glace, il a un célèbre mot pour définir l'art de Friedrich : Voilà un homme qui a découvert la tragédie du paysage. En 1835, une congestion cérébrale le laisse paralysé des bras et des jambes, Friedrich vend ses toiles au tsar pour partir en cure à Teplitz. Le peintre décède le 7 mai 1840 et est inhumé le 10 mai au cimetière Trinitatis de Dresde.
Première édition le: 24 mars 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 05 février 2012 Par : Sarah
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Figure féminine sur une montagne
Vue d'un port
Femme à la fenêtre
Épave dans la mer de glace
Le chasseur dans la forêt
Ville au clair de lune
Nouveau-Brandebourg
Sur le voilier
Falaises de craie à Rügen
Le voyageur au-dessus de la mer de nuages
Le tombeau de Hutten