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Whistler James
Les débuts
James Abbott Mac Neil Whistler est né le 11 juillet 1834 à Lowell dans le Massachusetts. Il est le troisième fils du major George Washington Whistler, ingénieur des travaux publics. Il rejoint son père en Russie à l'âge de neuf ans en 1843 et étudie à l'académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. À14 ans il habite à Londres chez son beau-frère Francis Seymour Haden, chirurgien de métier et graveur de grand talent. James entre à l'académie militaire de West Point, il y apprend l'aquarelle, le jeune homme se distingue en dessin et en français, mais est renvoyé en 1854 pour mauvais résultats. Whistler obtient un poste au Bureau de cartes marines à Washington, où il y apprend la technique de l'eau-forte, il grave des plans et des relevés. Début 1855 il démissionne du bureau des cartes, le travail le rebutant et débute ses premiers portraits à l'huile, dont celui de Thomas Winans.
Paris
Décidé à étudier l'art, James obtient un visa pour la France, il arrive à Paris début novembre 1855 et ne remet plus les pieds aux États-Unis. Whistler entre alors dans l'atelier de Charles Gleyre où il rencontre Fantin-Latour, Edgar Degas et Bracquemond, il copie au Louvre et au musée de Luxembourg et pour gagner sa vie réalise des copies d'oeuvres des maîtres. Dès qu'il est à cours d'argent il retourne à Londres chez sa soeur et se rend à la National Gallery. L'artiste découvre à cette période grâce à Félix Bracquemond, les estampes japonaises qui vont avoir une influence déterminante sur son art.
La Suite Française
En 1858, il publie ses eaux-fortes (The frenchSet) La Suite française chez Auguste Delâtre, suite qu'il exécute au cours d'un voyage au Luxembourg, en Alsace, sur les bords du Rhin, la suite est publiée également à Londres. L'artiste fréquente le café Molière, rendez-vous d'un groupe d'amis dont font partie Alphonse Legros, Carolus-Duran et Zacharie Astruc auquel il montre ses eaux-fortes d'une grande habilité technique. Fantin-Latour lui fait rencontrer Gustave Courbet à la brasserie Andler. Whistler crée avec Fantin-Latour et Legros la Société des trois, pour promouvoir leurs oeuvres à Paris et à Londres.
Première exposition
Cette même année il débute sa grande composition "Au piano", où sont représentés sa soeur Déborah et sa petite fille Annie. Whistler débute au Salon en 1859 et expose deux eaux-fortes, le jury refuse Au piano. Le peintre François Bonvin, disciple de Courbet propose d'exposer les oeuvres refusées de ses amis dont la toile
"Au piano" il invite Courbet, le peintre est frappé par le tableau de James et félicite l'artiste, mais Whistler déçu par son refus au Salon, part s'installer à Londres. Il fait d'incessant aller et retour entre Londres et Paris, il commence sa série de gravures sur la Tamise et expose à la Royal Academy deux gravures et y expose en 1860, Au piano.
Première marine
Il rencontre Joanna Hifferman, une jeune irlandaise qui devient sa maîtresse et son principal modèle et pose pour sa toile
"Wapping". En 1861, il présente une huile
"La Mère Gérard" et plusieurs gravures à la Royal Academy, souffrant de crises de rhumatismes aigus, il part pour trois mois en Bretagne, il y exécute une grande marine, La côte de Bretagne, pendant l'hiver il peint La Fille blanche (La Symphonie en blanc n°1), la toile refusée à La Royal Academy jugée alors inachevée et également en 1863 à Paris. James expose ses eaux-fortes de la Tamise chez le marchand Martinet, celles-ci sont remarquées par Baudelaire. Il s'installe à Chelsea, fréquente les peintre préraphaélites, Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Morris et le poète Swinburne. Il voyage en Espagne en passant par Biarritz et peint La Vague Bleue, Biarritz. En 1863, il présente "La Fille blanche "au Salon des refusés, la toile fait sensation et est apprécié des critiques, il expose ses gravures à La Haye et remporte une médaille d'or, puis se rend à Amsterdam avec Legros.
Le Japonisme
En 1863, Whistler débute sa sublime toile
"La Princesse du pays de porcelaine", tableau à thème extrême-oriental qui a beaucoup de succès au Salon de 1865. L'artiste est très influencé par le japonisme il collectionne des costumes japonais et de la porcelaine. En 1864 il pose pour le chef-d'oeuvre de Fantin-Latour
"L'Hommage à Delacroix" ou figure également Manet, Baudelaire, Bracquemond, Duranty, Champfleury, Legros, Cordier, Fantin-Latour et Balleroy. Il peint Caprice en pourpre et or. Le paravent doré et Pourpre et rose. The lange Leizen of the six Marks, ou Jo pose en kimono.
En 1865, il pose en costume chinois pour la toile Le Toast ou L'hommage à la vérité de Fantin-Latour qui est exposé au Salon. En fin d'année il se rend avec Jo et Courbet à Trouville et y peint plusieurs marines dont Harmonie en bleu et argent, Trouville, Courbet peint le portrait de Jo, La belle irlandaise, celle-ci devient sa maîtresse, des lors James détestera Courbet et ne subira plus son influence.
Premiers nocturnes
En mars 1866, il s'embarque pour l'Amérique du sud avec son frère William ou le Chili est en guerre contre l'Espagne, il est à Valparaiso et assiste au bombardement de la ville par la flotte espagnole et tient un journal militaire, il ne participe pas au combat, il y exécute des marines et ses premiers nocturnes peints, dont Crépuscule couleur chair et vert. À son retour à Londres, il rompt avec Jo qui est partie rejoindre Courbet à Paris. Dès lors James rejette violemment le réalisme fermé comme il l'appelle, son caractère change également il devient insolent, vaniteux et adopte un comportement bizarre.
En 1867, il participe à l'exposition Universelle de Paris avec quatre toiles dans la section américaine, il y présente: Wapping-sur Tamise; La Fille en blanc; Crépuscule couleur chair et vert; Valparaiso et des eaux-fortes, la critique est plutôt favorable. Il expose au Salon de Paris et à la Royal Academy. Whistler abandonne quelques temps le japonisme et s'inspire des néo-grec. Il reçoit de nombreuses commandes de portraits et en exécute plusieurs pour un armateur de Liverpool, Richard Leyland, qui lui achète des tableaux et des gravures, il peint plusieurs portraits de la famille Leyland, de sa mère et peint une aquarelle, Note grise. En 1871 il peint le magnifique portrait de sa mère, œuvre très austère, tout comme celui de Thomas Carlyle peint en 1873, il exécute également le portrait de la fille du banquier William Alexander, intitulé Harmonie en gris et vert, Miss Cicely Alexander. En 1873, il fait la connaissance du marchand français Paul Durand-Ruel et expose dans sa galerie, 168 New Bond Street, il présente notamment un autoportrait et des vues de la Tamise. Il travaille également à des ensembles décoratifs pour Audrey House.
Première exposition personnelle
En 1874 a lieu sa première exposition personnelle à la Flemish Gallery où il présente 13 toiles, de nombreux dessins, beaucoup d'eaux-fortes et un paravent. James continue à peindre ses nocturnes qu'il expose à la Dudley Gallery notamment Nocturne en noir et or la fusée qui retombe qui n'ont guère de succès. Il réalise des travaux de décorations pour Leyland pour son hôtel de Prince's Gate et transforme complètement la salle à manger en Chambre des paons, dans le style Art Nouveau, dont par ailleurs Whistler est un précurseur, mais altérant gravement les cuirs à la grande fureur du banquier qui refuse de régler les frais du décor réalisé n'ayant rien commandé, le décor se trouve maintenant à la Freer Gallery of Arts de Washington. Whistler est très fier de son travail et le considère comme son chef-d'oeuvre et fait même une campagne de relation publique, mais la désinvolture de l'artiste retourne l'opinion contre lui.
La ruine
En 1877 et expose à la Grosvenor Gallery qui vient d'ouvrir, huit nocturnes, études de la Tamise, qui sont mal accueillis par la critique, il est vivement attaqué par l'écrivain Ruskin, indigné du prix de vente de ses tableaux et lui fait un procès que Whistler gagne, mais il est ruiné, il doit payer la moitié des frais, de plus le peintre ne vend aucun tableaux depuis plus de deux ans, ses biens sont vendus, désespéré il détruit un grand nombre de tableaux pour les soustraire aux huissiers, pour l'aider ses amis achètent ses oeuvres. En septembre, grâce à ses confrères de la Fine Art Society qui lui commandent une série de gravures sur Venise, il s'y rend avec sa nouvelle maîtresse Maud Franklin et séjourne une année, il y produit une grande série d'eaux-fortes et des pastels, Vues de Venise d'une grande délicatesse, il en expose une partie en 1880 à Londres, puis en 1883. Il continue ses navettes entre Paris et Londres, peint des portraits, voyage à Amsterdam et obtient au Salon de Paris en 1883, une médaille de troisième classe avec un portrait de sa mère, il expose à la galerie Georges Petit, en Angleterre et fera de fréquents séjours sur la côte anglaise, il y peint des aquarelles et se rend à Amsterdam où il peint des nocturnes.
La renommée
En 1884, il participe à la première exposition des XX à Bruxelles, avec quatre peintures et eaux-fortes de Venise, il séjourne à Dordrecht où il travaille beaucoup, en mai a lieu une exposition personnelle chez Dowdeswell ou l'artiste présente une série d'aquarelles. Whistler est élu à la Society of British Artists et continue ses nombreuses expositions. En 1885, il voyage en Hollande et en Belgique avec le peintre William Merritt Chase et visite l'exposition internationale d'Anvers. Il présente ses pastels de nus féminins et ses peintures de drapées à l'antique qui reçoivent un accueil mitigé.
En 1886, sont publiées ses eaux-fortes de la deuxième suite vénitienne chez Dowdeswell à Londres, le tirage est limité à 30 exemplaires seulement, puis en mai toujours chez Dowdeswell a lieu sa deuxième exposition personnelle, intitulé Notes, Harmonies, Nocturnes. En 1887 il expose à la galerie Georges Petit à Paris avec une cinquantaine de toiles, aquarelles, pastels. Il voyage en Hollande et en Belgique et visite Bruxelles, Ostende et Bruges et exécute une série d'eaux-fortes sur Bruxelles. En 1888, il expose au XX, chez Durand-Ruel. L'artiste épouse la veuve de son ami architecte E. W Godwin, Béatrix Godwin. Whistler défend par des conférences et des écrits ses positions artistiques. Il reçoit en France l'appui de Huysmans, des Goncourt, de Gustave Geffroy et de Mallarmé qui lui est présenté par Monet, qui traduit son pamphlet Ten o'Clock. En 1891 grâce à Théodore Duret, Roger Marx et Gustave Geoffroy l'état lui achète pour 4000 francs, "Portrait de la mère de l'artiste".
La lithographie
En 1892, il est promu officier de la légion d'honneur, s'en suivent de nombreuses médailles, commandes et expositions à Paris, Londres, Bruxelles, Édimbourg, artiste consacré il est submergé de commandes de portraits. Il abandonne l'eau-forte et se consacre à la lithographie il exécute une douzaine de gravures sur Paris, puis se rend en Bretagne pendant l'été. En 1894, sa femme est atteinte d'un cancer, il exécute une série de nus et de portraits de jeunes femmes et d'enfants et des autoportraits.
En 1896, il perd sa femme, très affecté, il abandonne la lithographie. Il peint la toile nommée, "Rose et gris", Geneviève Mallarmé, puis séjourne à Dieppe. En 1898, il est élu président de la Société internationale de Sculpteurs, Peintres et Graveurs et ouvre pour une courte durée une école d'art à Paris, Passage Stanislas, il voyage en Italie, en Hollande et en Irlande. En 1900, il se rend à Tanger et Alger et reçoit le grand prix de gravure lors de l'exposition Universelle. Whistler meurt le 17 juillet 1903 à Londres, il est inhumé au cimetière de Chiswick.
Première édition le: 28 février 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 19 février 2012 Par : Sarah
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La Salute à l'aube
Vue de la Tamise
Portrait de Stéphane Mallarmé
Figure drapée assise
Symphony in White n°1
Symphony in White n°2
Le balcon, variations en couleur chair et vert
Caprice n°2 en pourpre et or, Le Paravent doré
Le Chaufournier
Harmonie en vert et rose, Le Salon de musique
La Princesse du pays de la porcelaine, rose et argent