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Seurat Georges
Les débuts
Georges Seurat nait en décembre 1859, à Paris son père un original est un ancien huissier à la retraite, sa mère Ernestine Faivre est parisienne. Le père de Seurat est un homme taciturne et austère et le peintre hérite de son caractère, la famille habite à Paris boulevard Magenta et celui-ci habite à Raincy dans une maisonnette où, il reste presque toujours, il leur rend visite qu'une fois par semaine.
En 1875, il entre à l'école municipale de dessin et suit les cours du sculpteur Justin Lequieu, où, il rencontre Edmond Aman-Jean avec lequel il loue un atelier, rue de l'Arbalète et qui devient le grand ami de l'artiste. En 1877, il est aux Beaux-Arts, où il travaille dans les galeries, il fait des dessins d'après l'antique et le plâtre afin de préparer son admission. Tous deux sont admis au début de l'année 1878 aux Beaux-Arts, dans l'atelier d'Henri Lehmann, un élève d'Ingres, les deux jeunes artistes ne restent que très peu de temps.
La peinture et la science
Seurat lit avec acharnement, en même temps que Zola ou les Goncourt, des livres d'esthétiques ou le traité de Chevreull, La Loi du Contraste simultané des Couleurs, mais aussi les écrits de David Sutter, un esthéticien de nationalité suisse, qui traite des Phénomènes de la vision, de la décomposition des rayons lumineux. En 1879, il part à Brest faire sa période militaire de volontariat et dessine. En novembre 1880, il rentre à Paris et s'installe rue de Chabrol à côté de chez sa mère avec laquelle il est très proche. En même temps, avec la conscience et le sérieux qui le caractérisent il analyse les peintures d'Eugène Delacroix et poursuit ses lectures des physiciens spécialisés dans l'optique (Maxwell, Sutter, Helmholtz, O. N. Rood ( Modern Chromatics), il fréquente l'atelier de Puvis de Chavannes.
Première exposition
Il définit alors sa théorie du contraste dont va dépendre toute son oeuvre. Il commence par le noir et le blanc, se consacrant presque exclusivement au dessin. Le portrait du peintre Aman-Jean exposé au Salon de 1883 lui vaut une critique élogieuse de Roger Marx. Seurat exécute des centaines de dessins au crayon dont Signac dira qu'ils étaient les plus beaux dessins du peintre qui soient. Il s'attaque ensuite à la couleur suivant les mêmes principes : il réduit sa palette aux quatre couleurs fondamentales, le bleu, le rouge, le jaune et le vert et à leurs complémentaires. Il ne mélange pas les couleurs entre elles pour s'assurer de leurs contrastes donc de leur luminosité et renonçant aux coups de brosse des impressionnistes, il pose les couleurs en petits points juxtaposés ou entremêles de façon à ce que le mélange se fasse dans l'oeil du spectateur. De là vient le nom de divisionnisme ou pointillisme. En même temps, il se préoccupe de la forme et des lignes recherchant ainsi un art soumis aux lois de l'équilibre et de l'harmonie, pour l'artiste l'art c'est l'harmonie.
Fondateur du salon des Indépendants
Sa première oeuvre importante, Une Baignade à Asnières est naturellement refusée au Salon de 1884, il expose au Salon des Indépendants dont il est avec Paul Signac l'un des fondateurs. Signac est impressionné par cette toile mais, la théorie n'étant pas encore strictement appliquée, il trouve les couleurs terreuses et conseille à Seurat de s'inspirer des couleurs pures des impressionnistes. Il le met en contact avec Camille Pissarro qui est immédiatement séduit par cette nouvelle école. Seurat suit le conseil et expose en 1886 son chef-d'oeuvre :
"Un dimanche après-midi à la Grande-Jatte". Dans cette toile de deux mètres sur trois il manifeste sa théorie dans son intégralité, les couleurs fondamentales sont posées en petits points juxtaposé, la composition est rigoureusement équilibrée, l'ensemble est d'une grande luminosité. Mais le public se moque, les critiques raillent. Seurat indifférent, continue ses recherches. Pendant l'été il est à Honfleur et y peint des marines : L'Entrée du port de Honfleur, Les Quais à Honfleur.
La brouille avec Signac
Il commence à travailler sur deux autres grandes compositions, Les Poseuses et La Parade. Comme pour sa toile La Grande-Jatte, il accumule les études au crayon, à l'encre, à l'huile, il s'enferme dans son atelier et ne reçoit personne, toujours insatisfait de son travail. L'exposition de la grande jatte à la 8 ème et dernière exposition impressionniste en 1886, puis aux Indépendants la même année, consacre le soutien des écrivains symbolistes (Gustave Kahn, Paul Adam et Émile Verhaeren), qui saluent l'idée pure de cet artiste moderniste. Félix Fénéon devient le défenseur de l'artiste et multiplie les études, notes, conférences et réunions. Ces deux toiles sont exposées aux Indépendants, puis au XX à Bruxelles en 1887, le peintre Williy Finch qui a adopté la technique néo-impressionniste, suivi de Théo Van Rysselbergue et Henry van de Velde, puis en 1889 par Lemmen.
En 1890 le néo-impressionnisme est le principal mouvement pictural d'avant-garde en Belgique. Quelques dissensions se font sentir au sein du groupe néo-impressionniste, la Méthode de Seurat est désormais connue et plusieurs peintres médiocres l'utilisent avec aussi peu de scrupules que de talent. Seurat accorde alors un entretien à Arsène Alexandre pour se plaindre, mais maladroitement retranscrits, ses propos vont blesser Signac qui se croit visé. Ce malentendu perdure malgré la réponse apaisante de Seurat. Il est pendant ce temps à Port-en-Bessin où, il affine ses théories d'après les travaux de Charles Henry, un jeune savant qu'il a connu en 1886 et qui est l'auteur de l'ouvrage, Introduction à une esthétique scientifique.
Dernier chef-d'oeuvre
Seurat rencontre une jeune femme, nommée Madeleine Knoblock, modèle, âgée de 22 ans et qui devient sa compagne, ensemble ils ont un enfant, Pierre-Georges Seurat, que l'artiste reconnait, la jeune femme est représentée sur sa toile,
"Jeune Femme se poudrant". Le bonheur apporté à l'artiste par cette liaison se remarque dans la gaieté et l'inspiration de réalisation de sa nouvelle composition :
"Le Chahut". Dans le même esprit il se consacre à la réalisation d'une grande toile :
"Le Cirque", à son retour de Gravelines, le Cirque bien qu'inachevé est exposé en 1891 aux Indépendants. C'est le dernier chef-d'oeuvre de l'artiste. Peu de temps après l'ouverture des Indépendants, il meurt prématurément d'une angine infectieuse, le 28 mars 1891, à seulement 32 ans, il est inhumé dans le caveau familial au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Principales œuvres
La banlieue, 1882-1883; Les pêcheurs à la ligne,1883 ; Une baignade à Asnières, 1884; Les Bords de Seine; Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte,1885; Les Poseuses, 1887-1888; Port-en-Bessin, 1888;La Seine à la Grande-Jatte, 1888; Le Chenal à Gravelines, 1890; Le Chahut, 1890; Jeune femme se poudrant ; 1889-90; Le Cirque, 1890-1891.
Première édition le: 13 février 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 31 janvier 2012 Par : Sarah
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Signature de Seurat Georges
Petit paysan en bleu ou Le Jockey
Paysanne assise dans l'herbe
Paysannes au travail
Portrait d'Aman-Jean
Cirque
Le chenal de Gravelines (Soir)
Le chenal de Gravelines
Chahut
Étude pour Chahut
Jeune femme se poudrant