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Signac Paul
Les débuts
Paul Signac est né à Paris le 11 novembre 1863, son père Jules Signac est commerçant, la famille s'installe rue Frochot à côté de Montmartre, il étudie au collège Rollin. Il découvre les oeuvres des impressionnistes et apprécie particulièrement celles de Gustave Caillebotte, de Mary Cassatt, d'Edgar Degas, de Claude Monet et de Camille Pissarro. En copiant une oeuvre de Degas lors de l'exposition, il se fait mettre à la porte par Paul Gauguin. L'année suivante il perd son père et sa mère Héloïse vend le commerce familial et s'installe à Asnières. Signac passionné de navigation possède un bateau, son autre grande passion est la peinture, le jeune homme se rend à l'exposition des oeuvres de Manet, puis à celle de Monet présentés dans les locaux de la revue La Vie Moderne.
Premières œuvres
Signac décide d'arrêter ses études et se consacre à la peinture, sa famille lui alloue une pension mensuelle. En 1882, il rencontre Berthe Roblès qui devient son épouse en 1892. Ils fréquentent le cabaret le Chat Noir, l'artiste loue un atelier, rue Steinkerque qu'il partage avec Henri Rivière. Il s'inscrit à l'atelier de Bin et se lie avec Le Père Tanguy. Ses premières toiles datent de cette époque, il peint des vues de Montmartre et d'Asnières, notamment Route de Gennevilliers marqué par l'impressionnisme et réalise des études féminines. Il participe aux soirées de la brasserie Gambrinus et y rencontre les personnalités du milieu symboliste, notamment Félix Fénéon, Gustave Kahn, Paul Adam et Jean Ajalbert. Grand admirateur de Claude Monet, il sollicite une rencontre avec lui et les deux artistes deviennent amis.
Première exposition
Signac expose à la première manifestation du Salon des Indépendants, des tableaux qui témoignent encore de l'influence de son maître. Il y découvre une toile de Georges Seurat, Une Baignade à Asnières, dont la technique le frappe, séparation méthodique de la lumière, de l'ombre en même temps que leur équilibre et leur harmonie, il rencontre Georges Seurat auquel il conseille d'utiliser, comme les impressionnistes les couleurs pures et d'abandonner ses couleurs terreuses.
Georges Seurat et le divisionnisme
Les deux artistes deviennent amis et créer avec Cross et Dubois-Pillet, la Société des Artistes Indépendants. Seurat fait la connaissance du peintre Guillaumin que Signac admire beaucoup, il lui présente Camille Pissarro, tous sont séduits par les théories et la technique de Seurat et Signac signe son premier tableau pointilliste, Les Modistes.
En mai 1886, Paul Signac participe à la dernière exposition des impressionnistes, ou figure également les néo-impressionnistes dont Seurat, il y expose sa toile, La grande jatte, leur présence soulèvent des problèmes, Monet refusant d'exposer à leurs côtés ils sont finalement présent à part, dans une petite salle ou le public qui s'est habitué aux impressionnistes trouve là une nouvelle occasion de rire et de s'indigner. Signac à partir de ce moment adopte entièrement la nouvelle technique mise au point par Seurat
le pointillisme. Le marchand Durand-Ruel présente une série de ses toiles à l'American Art Gallery de New York, aux Indépendants il expose sa toile, L'embranchement, Bois-Colombes.
Van Gogh
En 1887, il rencontre Vincent Van Gogh dans la boutique du Père Tanguy et le convainc d'évoluer vers la peinture claire. Il achète un nouveau bateau et passe l'été 1888 sur la côte nord de la Bretagne. Signac est un grand voyageur tout au long de sa vie, il se rend à Port-en-Bessin, en Normandie, expose à Bruxelles avec Seurat au Salon des XX. Il se lie avec le peintre anarchiste Maximilien Luce, qui adhère à la Société des Indépendants et prend une part active aux expositions qui sont organisées par le groupe.
En 1888, Signac travaille en Bretagne à Portieux où il apprend à la suite d'un article d'Arsène Alexandre que Seurat se voit contester la paternité du pointillisme par des camarades peu scrupuleux, il croit se reconnaître parmi ceux-là et s'en offusque il a toujours été admis que Seurat était le premier à avoir eu l'idée de mettre en pratique la science appliquée à la peinture et cet incident va l'éloigner de Seurat. En 1889, il collabore avec Charles Henry pour établir une esthétique des lignes, il est à Cassis et rend visite à Van Gogh interné à l'hôpital d'Arles, Vincent lui donne en cadeau le tableau nommé une nature morte aux harengs en remerciement. Félix Fénéon lui consacre un numéro des Hommes d'aujourd'hui.
Chef de file du néo-impressionnisme
En mars 1889, Seurat meurt brutalement à l'âge de 31 ans, Signac choqué part naviguer sur les côtes bretonnes. Il expose au Cercle des XX à Bruxelles, aux Indépendants. Le peintre est très isolé et fait de plus en plus figure de chef d'école du groupe néo-impressionnistes, pourtant des dissensions notamment celle de Pissarro et de son fils Lucien, Pissarro critique sévèrement les tableaux de Signac présentés à la 7 ème exposition du groupe des Indépendants et particulièrement le portrait de Félix Fénéon. En 1892, il découvre Saint-Tropez et y fait construire une maison où il vit une partie de l'année jusqu'en 1911 et qui attire beaucoup d'artistes, il y peint des paysages marins.
Début 1893, il débute sa toile, Au Temps d'harmonie. Il organise des expositions du groupe à Paris, à l'hôtel Brebant puis dans une galerie rue Laffitte où, il va lui-même exposer ses toiles aux titres évoquant la musique, sa peinture ne plait pas à tout le monde, Gauguin ironise, Octave Mirbeau lui reproche sa sécheresse et Geoffroy écrit Pauvre Signac, on n'ose lui dire la vérité. Signac est furieux et tient tout de même compte des critiques et à partir de 1896, introduit plus de souplesse, notamment pour les toiles, La Jetée de Flessingue ; la série sur le Mont Saint-Michel. Il part pour Londres rendre visite à Pissarro installé là-bas. Il débute la rédaction de son essai sur Eugène Delacroix qui paraît en 1899. En 1900 il participe à la préparation de l'exposition Seurat à la Revue Blanche et participe à la Libre Esthétique de Bruxelles.
Les voyages
En 1904, il expose cinq toiles aux Indépendants et y rencontre Matisse qu'il invite chez lui à Saint-Tropez, Matisse y peint l'esquisse de sa toile, Calme, luxe et volupté en appliquant le principe divisionniste à la grande satisfaction de Signac. Il continue ses voyages, en Italie à Gènes, à Venise d'où il ramène de très belles toiles. Il se rend à Marseille, à Rotterdam, à Constantinople, à La Rochelle où, il loue une maison et peint avec son ami Marquet. Il expose à la galerie Berheim-Jeune. En 1908 il est nommé président de la Société des Artistes Indépendants. En 1911, les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur lui sont remis par Renoir. Dès l'année 1913, il séjourne à Antibes une partie de l'année jusqu'à la fin de sa vie. Il participe à la création de Cercle et Carré un groupement de la gauche intellectuelle qui lutte contre les atteintes à la liberté individuelle. Il quitte sa femme et s'installe avec sa maîtresse Jeanne au Cap d'Antibes.
La Guerre
Pendant la grande guerre l'artiste peint très peu très affligé par les horreurs du conflit. Il reprend ses peintures de représentation de ports à partir de 1918. Il écrit son ouvrage, Stendhal critique d'art et publie en 1927 un ouvrage sur le peintre Jongkind. En 1933 il devient membre du comité de vigilance des intellectuels anti fascistes avec André Gide, Paul Nizan et Marcel Cachin entre autre et est promu commandeur de la Légion d'Honneur. Signac décède en juillet 1935 atteint d'urémie à l'âge de 72 ans.
Principales œuvres
Route de Gennevilliers, 1883; Rue Caulaincourt, 1884; Saint-Brice, La Croix des marins, marée haute, 1885; L'Embranchement. Bois-Colombes, 1886; Les Andelys 1886; Études pour la salle à manger, 1886-1887; Femme lisant, 1887; Château de Comblat, 1887; Arrière du tub, 1888 ; Portrieu, La houle, 1888; Cassis, Le Cap Canaille, 1889; Saint-Briac, Le port Hue, 1890; Portrait de Félix Fénéon, 1890-1891; Concarneau, rentrée des chaloupes, 1891; Femmes au puits 1892; Tartanes pavoisées, 1893; Au Temps d'harmonie, 1894-1895 ; Saint-Tropez, La Bouée rouge, 1895; Paysage de Saint-Tropez; Saint-Tropez, L'Orage, 1895, Saint-Tropez ; Paysage de Saint-Tropez; pont de Grenelle, 1899 ; Sortie du port de Saint-Tropez, 1901-1902; Le Phare d'Antibes, 1909; Le Château des Papes à Avignon, 1900; Le Combattant, 1893; Femme à l'ombrelle, 1893; Le Déjeuner peint de 1885 à 1886; Capo di Noli, 1898; La Voile verte, 1904; Laguna, voile jaune, 1904; La Voile verte, 1904 ; Le Calanque, 1906; Sortie du port de Marseille, 1906-1907; Venise. La Salute. Orage, 1908; Avignon, Soir, 1909; Le Phare (Antibes), 1909; Antibes, soir, 1914; Le nuage rose (Antibes), 1916; Le Port de Marseille, 1918-1920 ; Anémones, 1919; Nice, 1921; Entrée du port de la Rochelle, 1921; Rouen, 1924; Le Pont des Arts, 1924; Notre-Dame, 1925; Cherbourg, 1931; Trois-Mats terre-neuvas, Voiles au sec, Saint-Malo, 1931; Le vieux port de Marseille, 1931; Fécamp, 1934; Paysage corse, 1935.
Première édition le: 11 février 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 31 janvier 2012 Par : Sarah
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La Bouée
Rue Caulaincourt
Route de Gennevilliers
Études pour la salle à manger
Arrière du tub
Capo di Noli
Au Temps d'harmonie
Femme à l'ombrelle
Saint-Tropez, La Bouée rouge
Portrait de Félix Fénéon
Anémones