vouet simon autoportrait
Vouet Simon
La carrière italienne
Formé par son père, Laurent Vouet peintre parisien, Simon Vouet quitte la France et effectue son premier voyage, encore adolescent, à Londres où il devient portraitiste, il y séjourne de 1604 à 1610. De retour à Paris, son succès grandissant le fait choisir par l'ambassadeur de France pour l'accompagner à Constantinople de 1611 à 1612, il y réalise un portrait du Grand Turc Achmet 1er. Puis il se rend à Venise et découvre,
Le Caravage et Véronèse, avant de gagner Rome en 1613.
Le jeune Vouet se laisse tout d'abord tenter par le ténébrisme populaire des oeuvres du Caravage et réalise des chef-d'oeuvre, dont les deux magnifiques Diseuse de bonne aventure et le Saint Jérôme et l'ange ou encore une série d'héroïnes bibliques vengeresses comme Hérodiade. En 1617, il reçoit un brevet du roi de France qui augmente sa pension.
Sous le pontificat du pape Urbain VIII Barberini, Vouet devient un des premiers peintres de la Ville éternelle, et le chef de file de l'importante colonie française (Vignon, Valentin, Claude Mellan, ...), il fréquente des artistes étrangers notamment Nicolas Poussin. Il reçoit de nombreuses commandes de portraits et de tableaux d'église dont une magnifique Circoncision. Suprême honneur, il est élu en 1624 prince de l'Académie de Saint-Luc, corporation puissante des peintres et sculpteurs de Rome. Il est le premier artiste français à recevoir une prestigieuse commande pour la basilique Saint-Pierre de Rome en 1624, une grande composition murale, représentant L'adoration de la Croix et des symboles de la Passion, servant à la fois de décor et d'écrin à la Pietà de
Michel-Ange. Le décor a malheureusement été détruit au XVIIIe siècle. La peinture de Vouet évolue vers un art plus ample et plus clair, annonçant les grandes commandes parisiennes de la seconde partie de sa carrière.
La carrière parisienne
En 1626, il épouse Virginia da Vezzo, elle-même miniaturiste, qui lui sert plusieurs fois de modèle, notamment pour ses madones, il reçoit l'ordre de revenir en France, le roi Louis XIII le nomme premier peintre en 1627, l'artiste peint au Louvre et au Palais Royal. Vouet est rapidement submergé de commandes de la part du roi et de son entourage, il met alors rapidement en place un atelier destiné à le seconder dans ses travaux, atelier où sont formés presque tous les grands peintres de la génération suivante comme Le Sueur, Le Brun et Pierre Mignard.
Son talent est mis à profit aussi bien dans le domaine de la peinture religieuse que profane auxquelles il insuffle les nouvelles formules acquises en Italie dans la forme comme dans le fond, sans oublier une certaine tradition française issu de Fontainebleau. Un des aspects majeurs de son oeuvre demeure l'élaboration d'un système décoratif qui fait alors défaut en France et l'introduction de la mythologie et des figures allégoriques dans le décor des hôtels particuliers et des châteaux. Parmi ses très nombreuses commandes, des tableaux d'églises, des décorations pour les hôtels et les châteaux, pour les demeures de nobles, dont le château de Chilly et de l'hôtel Séguier à Paris, de Saint-Germain-en-Laye, de Fontainebleau, de Wideville ; à Paris, hôtels Bullion, du président Perrault, de Bretonvilliers et de Tuboeuf), qui pour la plupart ont disparu.
Il exécute de nombreux tableaux de chevalet, des Vierges à l'Enfant qui sont largement diffusées par la gravure, dont il s'est fait une spécialité. Ses plus belles productions restent néanmoins ses grandes compositions allégoriques (le Temps vaincu par l'Amour, Vénus et l'Espérance et les tableaux religieux pour les églises parisiennes (Assomption de la Vierge, à Saint-Nicolas-des-Champs, Martyre de saint Eustache, à Saint-Eustache, l'Adoration du nom divin par quatre saints, à Saint-Merri, Apothéose de saint Eustache, Crucifixion, Apothéose de Saint Louis, Tentation de saint Antoine et Repos pendant la fuite en Égypte, Saint Charles Borromée, Présentation de Jésus au Temple ; répartis dans divers musées de France et d'Europe. L'artiste prépare ses toiles en réalisant de magnifiques dessins à la pierre noire (dont subsiste deux albums au Louvre et des dessins à Munich).
Principales œuvres
Portrait d'homme,1600-1620; La Cène,1616-1620; Marcantonio Doria, premier prince d'Angri ,1621; Autoportrait,1626-1627; Loth et ses Filles,1633; Gaucher de Châtillon (1250-1328),connétable de France, 1632-1635; Allégorie de la justice 1638; Allégorie de la Tempérance,1638 ; Allégorie de la Force,1638; Allégorie de la Prudence,1638; La toilette de Vénus, 1639; Allégorie de la Vertu dit autrefois Allégorie de la Victoire, 1640; L'Enlèvement d'Europe,1640; La Présentation au temple, 1641; Saint Guillaume d'Aquitaine,1649; La Charité romaine; Saint Eustache et sa famille porté au ciel dit aussi L'Apothéose de saint Eustache et de sa famille; La Paix; La mise au tombeau; Figure allégorique dit La Richesse; Portrait de jeune homme; La Prudence amène la Paix et l'Abondance ; Le Christ à la colonne ; Louis XIII entre deux figures de femmes symbolisant La France et la Navarre; Polymnie, muse de l'Eloquence; La Sainte Famille avec Sainte Élisabeth et le petit Saint Jean-Baptiste; Le Christ en croix La Charité (autrefois : la Foi); La Madeleine repentante ; Le Temps vaincu par l'Amour, l'Espérance et la renommée; Assomption de la Vierge; L'Incrédulité de saint Thomas; Le ravissement de la Madeleine; La madone au rameau de chêne dite Madone Hesselin; La Vierge à l'enfant; La mort de Didon; L'annonciation; Portrait d'une jeune femme; etc
Première édition le: 31 janvier 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 07 février 2012 Par : Sarah
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Autoportrait
La Présentation au temple, 1641
La Richesse