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Watteau Jean-Antoine
Apprentissage
Antoine Watteau est le fils de Jean-Philippe Watteau, maître couvreur et charpentier, sa mère est Michèle Lardenois, il a trois frères, Jean François né en 1682, Antoine Roch né en 1672 et Noël date de naissance inconnue. Watteau est passionné par le dessin il est mis en apprentissage chez Jacques-Albert Gérin, un peintre de Valenciennes renommé. Puis en 1702, il se rend à Paris et travaille pour un marchand d'images de dévotion, il copie alors à longueur de journées des Saint-Nicolas et des tableaux de genres dont ceux de Gérard Dou. Puis lassé de ce travail mal rémunéré, il entre dans l'atelier du peintre, décorateur de théâtre et graveur Claude Gillot, qui apprécie le travail de Watteau, chez lui il prend goût aux scènes théâtrales de la commédia dell'arte, des scènes galantes, Watteau se lie avec un peintre d'Anvers, Jean-Jacques Spoëde, élève de l'Académie royale, il reste dans l'atelier de Gillot jusqu'en 1707-1708.
Les mécènes
De l'atelier de Gillot, il passe dans celui de Claude III Audran, avec son condisciple et ami Nicolas Lancret, peintre rococo à la mode, qui habite le Palais du Luxembourg, dont il est le conservateur, Lancret devient alors un émule de Watteau,. Il réalise des décors pour plusieurs demeures parisiennes, notamment pour le château de La Muette et pour Meudon, il y étudie les tableaux de Rubens sur la vie de Marie de Médicis qu'il copie. Watteau finit par attirer l'attention des mécènes et des artistes établis. Il commence à étudier à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture dont il faut faire partie pour recevoir des commandes importantes. Watteau a accès aux nouvelles collections d'art assemblées par les aristocrates et les membres de la bourgeoisie montante. Le peintre est Influencé par Rubens et les artistes vénitiens de la Renaissance, Watteau développe une technique libre et délicate ainsi qu'un goût pour les couleurs chaudes et chatoyantes. En 1709, il remporte le second prix de Rome.
L'académie
Il retourne à Valenciennes quelques temps et y rencontre le marchand de tableaux, Pierre Sirois connu par l'intermédiaire de Spoëde, il exécute des tableaux de petits formats de sujets militaires et réalise beaucoup d'études d'après nature. En 1712, il se présente à l'académie et apporte quelques-unes de ses oeuvres, inspirées du théâtre, en espérant obtenir une pension pour étudier à Rome. Watteau est agrée, grâce à sa toile aujourd'hui disparue :
"Les Jaloux". L'académie lui laisse le choix du tableau de réception, Watteau met cinq années avant de rendre ce fameux tableau. Entre temps, il est très occupé et travaille notamment pour le banquier Pierre Crozat, le riche collectionneur, détenteur d'une collection d'oeuvres d'art impressionnante. Il exécute pour lui, quatre panneaux,
"les Quatre Saisons". Crozat le loge quelque temps, ce qui permet à l'artiste de découvrir la collection de son hôte, d'après laquelle il fait des copies dessinées, notamment des Véronèse.
Premier chef-d'oeuvre
En 1717, cinq ans après sa commande, le chef-d'oeuvre soumis par Watteau pour son admission à l'Académie est acceptée comme Fête galante. En créant cette catégorie, l'Académie reconnait la nouveauté de l'oeuvre nommée :
"Pèlerinage à l'île de Cythère", une de ses plus célèbres fêtes galantes. Watteau en fait désormais sa spécialité, il peint des sujets insouciants, des réceptions aristocratiques, des bals, des flirts amoureux, des bals masqués, des spectacles de théâtres, des clowns, des jeux érotiques.
La maladie
En 1719-1720, Watteau part pour Londres, dans l'espoir d'y faire soigner sa tuberculose, malade durant presque toute sa vie, il y va pour se faire soigner par le médecin à la mode, Robert Mead, il peint à cette période le tableau :
"Les comédiens italiens", qui est sans doute offert au docteur en paiement. ÀLondres, Watteau rencontre les graveurs français, Bernard Baron et Philippe Mercier, qui interprète ses oeuvres. Lors de son retour, il retrouve ses amis, Antoine de La Roque, Spoëde, le financier Crozat, le marchand d'art parisien, Edmé-François Gersaint, pour lequel il exécute un de ses derniers chefs-d'oeuvre la fameuse
"Enseigne de Gersaint", réalisée en quelques jours pour sa galerie du pont Notre-Dame. Début 1721, sa santé se dégradant, il se rend chez son ami l'abbé Haranger, à la campagne à Nogent-sur-Marne, dans une petite maison prêtée par Philippe Le Fèvre, intendant des musées, il travaille avec Pater un ancien élève, et peint pour Haranger un Christ en Croix, il meurt dans les bras de son grand ami Gersaint âgé de seulement 37 ans.
Principales Œuvres
·Paysage avec une chute, 1714 (Ermitage,Saint-Pétersbourg)
·La perspective (fête dans le parc de Pierre Crozat),1715 (Muséum, Boston)
·La proposition embarrassante, 1715-1716 (Ermitage, Saint-Pétersbourg)
·Le Plaisir pastoral, vers 1715 (Musée Condé, Chantilly)
·Le donneur de sérénade, vers 1715 (Musée Condé, Chantilly)
·L'amour désarmé, vers 1715 (Musée Condé, Chantilly)
·Le Savoyard et sa marmotte, 1716 (Ermitage, Saint-Pétersbourg)
·Pèlerinage à l'île de Cythère, 1717 (Louvre, Paris)
·L'indifférent, huile sur toile, 26x19, 1717 (Louvre, Paris)
·L'amante inquiète, 1717-1720 (Musée Condé, Chantilly)
·La Surprise peinte vers 1718, disparue depuis 160 ans,retrouvée en 2008
·L'accord parfait double du précédent la Surprise
·La Boudeuse, vers 1718 (Ermitage, Saint-Pétersbourg)
·Pierrot (autrefois dit Gilles), 1718-1719 (Louvre, Paris).
·Fêtes vénitiennes, Huile sur toile, 56x46, National Gallery of Scotland,Edinburgh
·Mezzetin, 1718-1720 (Metropolitan Museum of Art, New York)
·Le repos pendant la fuite en Égypte, 1719, Guggenheim Hermitage, Las Vegas
·L'Enseigne de Gersaint, 1720 (Château de Charlottenburg, Berlin)
·Les Comédiens-français, 1720-1721 (Metropolitan Museum of Art, New York).
Première édition le: 18 janvier 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 19 février 2012 Par : Sarah
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