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Dürer Albrecht
Apprenti orfèvre
Albrecht Dürer est le 3 ème, des 18 enfants, d'Albrecht l'ancien, d'origine hongroise et de Barbara Holper, seul trois de ses frères survivent, Hans l'ancien (né en 1478), Hans le jeune (1490-1538) et Endres (1484-1555). Dürer passe son enfance dans l'atelier d'orfèvre de son père dont il apprend le métier.
À l'âge de treize ans, il grave son premier autoportrait exécuté à la pointe d'argent, devant un miroir, on peut déjà sur cette première oeuvre voir ses dons innés, cette technique est très difficile, elle n'autorise aucune correction et exige beaucoup de sureté et de précision. Son père se rendant compte des dons de son fils, l'envoi dans l'atelier du peintre Michaël Wolgemut, peintre de Nuremberg. Dürer entre en apprentissage en 1486 et y reste jusqu'en 1490, il se familiarise avec la technique de la gravure sur bois, la xylographie et découvre les gravures de l'école de Ferrare, connues sous le titre d'usage Tarots de Mantegna dont l'artiste dessine librement vingt et une figure.
Tour de compagnonnage
À dix-huit ans, Albrecht Dürer entreprend son tour de compagnonnage, avant de partir, il peint les portraits de ses parents sous forme de diptyque. Ce tour qui dure quatre années, le mène tout d'abord à Colmar, ou Albrecht apprend la technique de la gravure sur cuivre avec les frères du grand graveur Martin Schongauer, alors décédé. Puis Dürer séjourne à Bâle, alors grand centre d'éditeurs et d'imprimeurs, où il débute avec succès comme graveur sur bois.
Dürer reçoit de nombreuses commandes dont les dessins des xylographies illustrant la première édition allemande du Ritter von Turn, il exécute des bois gravés pour un livre de dévotion, puis les 75 bois de l'ouvrage populaire, de Sébastian Brandt, La Nef des fous, Dürer participe aux illustrations des Comédies de Térence et grava son Saint-Jérôme en 1492. Puis Dürer se rend à Strasbourg, où il travaille dans l'atelier du maître Willibald Pickheimer, il exécute son premier autoportrait peint nommé : "Autoportrait à la branche d'eryngium".
Voyage en Italie
En mai 1494, Dürer est de retour à Nuremberg, il épouse en juillet, Agnès Frey. Ce mariage d'intérêt est organisé par son père. Cette même année, Dürer entreprend son premier voyage en Italie, à Venise, il se rend peut-être à Padoue et à Mantoue. Ce séjour est déterminant pour lui il y rencontre le graveur et peintre, Jacopo de Barbari qui lui fait découvrir de nouvelles théories, bouleversant ainsi ses conceptions esthétiques. Dürer réalise des copies d'après Mantegna,
Lorenzo di Credi et Antonio del Pollaiolo, se concentrant plutôt sur les études de nus. Durant le trajet de retour, Dürer exécute de magnifiques aquarelles de paysages dont, Vue du val d'Arco.
L'atelier de Dürer
De retour, Albrecht Dürer perfectionne, encore sa technique, puis ouvre son atelier à Nuremberg, pendant la période allant de 1495 à 1500, l'artiste est très productif et grave énormément, il peint une douzaine de tableaux et exécute une soixantaine d'estampes, dont les séries, La Grande Passion et L'apocalypse, première oeuvre de grande envergure et qui a un succès énorme, qu'il imprime dans sa propre presse.
Dürer est le premier artiste allemand à inaugurer de nouvelles formes de production et de vente, il réutilise les bois et les cuivres gravés, comme matrices pour multiplier les tirages de ses oeuvres. Dürer réalise ses gravures à l'avance et non pas sur commande, il change ainsi un simple artisan, en véritable créateur autonome, inventant des thèmes nouveaux. Durant cette période, l'artiste perfectionne sa technique du burin et parvient à un style personnel d'une maîtrise éblouissante et inégalée. En 1497, Albrecht Dürer engage un agent Conrad Swytzer, qui est chargé de vendre ses gravures qu'il signe dorénavant pour lutter contre les abus et les faux. Entre 1502 et 1504, il peint deux de ses plus beaux tableaux, La Nativité et l'Adoration des Mages.
Second voyage en Italie
Albrecht Dürer retourne à Venise en 1505 et y séjourne deux ans, il y exécute un retable, qui est très bien accueilli par la noblesse et par le peintre Giovanni Bellini, qui estime énormément l'artiste, il visite Bologne et apprend la manière italienne de calculer la perspective et les proportions. Dès son retour Dürer étudie les mathématiques et les langues pour pouvoir rédiger son grand traité sur la théorie de l'art, « Les Règles de la Peinture » ou le « Traité des proportions du corps humain » qui est publié en 1525 et traduit par Louis Meigret en 1557.
Peintre de Cour
En 1512, jusqu'en 1519, Albrecht Dürer exécute différents travaux pour l'empereur Maximilien, dont : L'Arc de Triomphe et le Cortège triomphal, puis voyage en 1519, en Suisse et aux Pays-Bas, où il rencontre l'humaniste Érasme, qu'il voit au moins à quatre reprises, il peint son portrait par deux fois, Dürer fait également la connaissance des peintres Quentin Metsys, Patinir, Lucas de Leyde, Barend Van Orley et étudie les maîtres flamands. Il semble aussi qu'il soit ému par les révoltes paysannes de 1525, sauvagement réprimées. Dürer peint plusieurs portraits dont Gentilhomme et celui de Bernhart van Orley. Il rentre de ce voyage malade et très angoissé, il se représente alors dans un autoportrait datant de 1522 ou l'on voit l'artiste amaigri et souffrant. D'après certains renseignements Dürer a souffert à la fin de sa vie d'une longue dépression, due au malaise moral provoqué par les forces religieuses en lutte autour de lui. En 1519, Dürer se rallie à Luther qui dira qu'il le sauve d'une grande angoisse.
Dernier chef-d’œuvre
Albrecht Dürer voyage en France à Aix-la-Chapelle pour demander au nouvel empereur Charles Quint, le maintien de sa pension qu'il obtient. Grâce à lui, le gout et les théories italiennes entrent dans les pays germaniques, il fait découvrir l'art moderne et est le premier et le seul artiste à incarner l'homme universel en Allemagne. L'artiste désire peindre deux retables, une Crucifixion et Une Vierge il exécute seulement les quatre saints qui encadrent la Vierge, il en fait don à la ville de Nuremberg, alors devenue luthérienne, c'est la dernière oeuvre importante de Dürer, il n'a auparavant jamais peint d'images monumentales et donne à certains de se visages une expression d'agressivité très germanique et luthérienne, les deux forces qui déchirent son âme se trouvent ici mêlées en s'exacerbant, en fait toute la synthèse de son art.
Albrecht Dürer meurt le 6 avril 1528, à l'âge de 57 ans. Les gravures de Dürer sont exceptionnelles environ 2000 dessins et esquisses, ayant pour sujets : portraits, têtes d'expressions, scènes religieuses et profanes, sujets mythologiques et ethnographiques, académies, paysages, animaux, végétaux, dessins d'architecture et d'ornements, études de draperies, exécutés avec plusieurs techniques, pierre noire, pointe de métal, pointe d'argent, plume, fusain, craie, pierre de couleur, lavis, aquarelle, gouache, techniques mêlées et pour obtenir certains effets, Albrecht dessinera sur du papier teinté ou préparé : papier brunâtre, bleuâtre, bleu, papier préparé vert, bleu, ivoire, rosé, ou encore sur du vélin.
Première édition le: 29 décembre 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 03 février 2012 Par : Sarah
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