Retrouver les plus grands artistes du moyen-âge au XIXe siècle avec leurs oeuvres principales en image.
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La Ste Cécile
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Fils de samouraï
Issu d'une famille de samouraï, nommé AndÅ, Hiroshige reçoit le prénom de TokutarÅ puis celui de Jüemon, car la tradition japonaise, veut que l'on change de prénom au cours de sa vie ou que l'on s'en ajoute de nouveau. Son père est un hikeshi döshin (sapeur-pompier) dans la ville d'Edo (aujourd'hui Tokyo). Dès l'âge de 10 ans, étant doué pour la peinture, il s'initiera à celle-ci avec Okajima Rinsai, peintre amateur. En 1809, sa mère meurt, son père lui transmet la charge d'officier de la brigade des pompiers à la cour du shôgun et meurt à son tour, Hiroshige devient à 12 ans, le chef de famille AndÅ. En 1811, il entra dans l'atelier du maître estampiste Utagawa Toyohiro, après avoir essayé en vain d'être pris comme élève par le plus célèbre maître Utagawa Toyokuni.
Ukiyo-e
En 1812, après seulement 1 an de formation, il reçut le prénom Hiroshige de son maître et signe ses premières oeuvres, il joint le caractère hiro (du nom du maître) à son nom d'artiste. En 1818, il dessine des illustrations pour un livre de poèmes comiques (KyÅkabon), des estampes d'acteurs de Kabuki et des séries de portraits de courtisanes et de guerriers célèbres, pendant cette première période, Hiroshige ne peut affirmer son talent, pris par les obligations de sa charge, il devra attendre 1832. En 1821, il se marie et lègue son poste à son jeune fils, NakajirÅ, il put alors commencer ses chefs-d'oeuvres. En 1828, son maître Utagawa Toyohiro décède, il prend le nom d'artiste IchiyÅ«sai en 1831 et débute dans le paysage, qui le rendra célèbre et réalise la série en 10 parties : Vues célèbres de la capitale de l'Est (TÅto meisho jukkei).
Les Cinquante-trois Stations du TÅkaidÅ
En 1832, il se défait de sa charge à la brigade du feu, et débuta la série des : Les Cinquante-trois Stations du TÅkaidÅ,, inspirés d'une mission officielle, où il accompagne en 1832 le cortège du shogun sur la route du Tôkaidô, cette route connectait Edo avec Kyoto, et les stations étaient les endroits où les taxes étaient perçues et les voyageurs pouvaient passer la nuit ou manger. La série sera imprimée entre 1832 et 1834, avec un tirage de plus de 10 000 exemplaires, elle fera de lui le maître de l'ukiyo-e (image du monde flottant), par Takenouchi Magohachi, directeur de l'édition HÅeidÅ et remportera un succès considérable ; elle le mettra au niveau de Katsushika Hokusai, par lequel il sera très influencé, il consacre alors à cette route d'autres séries, de formats différents, la série : [b]Huit Vues de la province d'Omi [/b](Omi hakkei), puis celle de Kyoto, d'Osaka. Il réalisa à la même période ses estampes de grands poissons, d'oiseaux et de fleurs (kachô-ga).
Pour tous ses paysages il s'inspirait de guides illustrés. Sa production qui fut énorme, comprenant plus de 5000 ou 8000 oeuvres, suivant les experts, le conduira à parcourir sans cesse le Japon, qu'il transfigure dans son art, où il conjugue réalisme et poésie. Parallèlement à ses suites d'estampes de paysages, il publie de 1853 à 1856, une suite de 70 planches, les Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon, et de 1856 à 1859, un superbe recueil de 119 planches: les Cent vues célèbres d'Edo, rendant hommage à sa ville natale et sera le couronnement de sa carrière. Dans ces deux suites, il utilise de façon systématique le format vertical, qui l'oblige à adopter un style orignal et variées, des vues plongeantes, des perspectives ascendantes, des points de vue multiples, des détails en gros plan, de très beaux dégradés de couleurs, ces estampes sont d'une précision topographiques avec au premier plan de celle-ci toute une activité humaine.
Le peintre du peuple japonais
Suivant la tradition des meisho-e,(vues célèbres), il immortalise des sites fameux ainsi que des vues urbaines : ponts, rivières, cascades, lacs, côtes, montagnes, rizières, temples, sanctuaires, théâtres, maisons de thé, auberges, boutiques, exécuta des scènes de genre, des foules, des voyageurs, marchands, artisans, paysans, pèlerins, moines, geishas, samouraïs animeront ces vues. Son génie fut de montrer les paysages les plus remarquables de l'Archipel, mais aussi des vues plus communes,. Surtout, il anima ses planches de japonais modestes, du peuple actif d'Edo. La vie sera toujours présente ou suggérée; le choix de l'artiste ne se portait pas sur des personnages inaccessibles: les grands acteurs de kabuki, les sumotoris, les bijins à la beauté et à la grâce trop parfaites. II se portait sur le peuple en mouvement, celui du Japon profond. Reprenant à la suite de Hokusai le thème du mont Fuji, Hiroshige réalise à la fin de sa vie deux séries sur la montagne sacrée, publiées de façon posthume en 1859, où il incorpore les principes de la perspective à l'occidentale intitulé: Les Trente-six vues du mont Fuji, en couleurs, l'autre: Les Cent vues du mont Fuji.
L'interprète de l'atmosphère et de la nature
Dans ses estampes, il privilégie l'aspect poétique de la nature, avec des effets atmosphériques, les saisons, la lumière, le temps, ( pluie de printemps, orage, vent, neige, brouillard ou encore les moments de la journée : aube dans la brume, lever de soleil, crépuscule du soir, clair de lune, obscurité de la nuit,(que reprendront les impressionnistes).
En 1856, il prit la tonsure, il a 60 ans, et devient moine bouddhiste, c'était l'usage de l'époque, les croyants bouddhiste, se préparant à leur fin prochaine, Hiroshige apparaît sur un portrait posthume, réalisé par Kunisada, qui sera l'unique portrait du maître, en habit de moine, le crâne rasé, un chapelet à la main. Moine errant comme Hokusai, il parcourt son pays dans l'unique but de comprendre et de figurer la nature. En 1858, atteint du choléra, il compose un poème d'adieu ; cette épitaphe, gravée sur la stèle du sanctuaire où il est enterré, témoigne de son goût pour les voyages et les paysages.
Le Japonisme en Europe
Les estampes de Hiroshige révolutionneront la peinture européenne et contribuera au développement de l'impressionnisme, notamment avec l'ouverture du commerce extérieur et grâce aux expositions universelles de Londres en 1862 et celle de Paris en 1867, ces estampes entreront en grand nombre en Europe et fascineront les européens. Ce sera Philippe Burty, grand collectionneur d'estampes japonaises, qui publia dans la revue, Renaissance littéraire et artistique, une série d'articles sous le titre japonisme, terme qui restera. Le peintre Whistler et le graveur Félix Bracquemond contribueront à la diffusion du japonisme en Angleterre. Hiroshige influencera également Édouard Manet, Edgar Degas, Claude Monet, mais aussi Van Gogh, qui découvrira des estampes chez le marchand d'art asiatique Samuel Bing ; qui tous collectionneront les estampes du maître, mais ce seront surtout les frères Goncourt qui contribueront à la diffusion du japonisme en France.
Première édition le: 27 décembre 2009 Par : Moriarty
Mise à jour le: 27 décembre 2009 Par : Moriarty
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