l homme au turban rouge j...
Van Eyck Jan
Peintre de Cour
En 1422, Jan van Eyck devient le peintre de Jean de Bavière, duc de Bavière-Straubing, à La Haye, puis peintre de Cour en 1424. En 1425, à la mort de Jean de Bavière, Van Eyck se rend à Bruges et est nommé peintre de Cour de Philippe Le Bon. L'artiste effectue plusieurs voyages à Lille, puis en Italie, en Terre Sainte et plusieurs voyages secrets pour le compte de Philippe Le Bon. Lors de la fête de Saint-Luc, Van Eyck participe à un banquet de la corporation des peintres à Tournai, où se trouvent également, Robert Campin et Rogier van der Weyden.
En 1428 et 1429, le peintre se rend au Portugal et en Espagne, où il est chargé de négocier le mariage de Philippe Le Bon avec Isabelle du Portugal, Van Eyck réalise deux portraits de la jeune fille et les envoie au prétendant. Dès son retour Van Eyck débute son grand chef-d'oeuvre le retable de
"l'Adoration de l'Agneau mystique" qui est exposé et consacré le 6 mai 1432 à la cathédrale Saint-Bavon (ancienne église Saint-Jean) à Gand.
L’adoration de l'Agneau mystique
L'adoration de l'Agneau mystique, est le polyptyque le plus vaste, le plus varié et le plus complexe de l'artiste, il est exécuté avec l'aide de son frère Hubert. L'oeuvre est constituée de 12 panneaux de bois, comportant 26 représentations différentes de la théologie chrétienne du début de l'histoire de la Rédemption chrétienne (l'Annonciation sur la face externe) à sa fin (l'Adoration de l'Agneau mystique sur sa face interne), cette oeuvre remarquable est commandée par le patricien Gantois Joos Vijd et son épouse Élisabeth Borluut.
Van Eyck s'établit à Bruges la même année et à son propre atelier. Il exécute le portrait Thymothéos. En 1433, Van Eyck se marie avec Damoiselle Marguerite (il peint son portrait en 1439) et réalise également le portrait :
"l'homme au turban rouge", ce magnifique tableau (probablement un autoportrait) de l'artiste, sur le cadre il inscrit ALC IXH XAN (Als Ich Kan) Je fais ce que je peux, sa devise.
Les époux Arnolfini
En 1434, le marchand florentin Giovanni Arnolfini commande au peintre le double portrait nommé :
"Les époux Arnolfini" ; immense chef-d'oeuvre de l'art du XVe siècle, le tableau représente un couple se donnant la main, avec leur petit chien devant eux, derrière l'épouse un lit défait, à gauche la fenêtre ouverte laisse entrevoir le fond de la pièce ou l'on peut voir un imposant miroir convexe encadré de 10 médaillons représentant la Passion du Christ, un chapelet est suspendu sur le côté gauche du miroir, au-dessus de celui-ci sont inscrits les mots : Johannes de Eyck fuit hic (Johannes de Eyck était là), au plafond un magnifique lustre avec une seule bougie allumée, cette oeuvre fascinante anticipe trois genres en peinture, le portrait, la scène d'intérieur et la nature morte.
L'élément le plus spectaculaire du tableau est le miroir convexe, ou l'on aperçoit le couple de dos et l'espace qui les entoure, on distingue deux autres silhouettes devant le couple dans l'embrasure de la porte, dont l'un des personnages serait van Eyck lui-même et la sensation d'être témoin de la scène. Les Arnolfini sont des banquiers de Lucques, le mari Giovanni de Nicolao a épousé en 1426, Costanza Trenta, belle-soeur des Médicis, elle meurt en 1433 et il semble que ce tableau fut commandé pour le premier anniversaire de sa mort. La bougie allumée du côté veuf et éteinte du côté de la défunte symbolise la vie, le chien la fidélité, les scènes de la Passion du miroir, la promesse de la vie éternelle qui nait de la mort du Christ sur la Croix.
Van Eyck commence également le retable commémoratif, Madone du chanoine Van der Paele et la Vierge au chancelier Rolin, dont le commanditaire est Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne, c'est l'un des hommes les plus riches de la Cour de Bourgogne et l'un des donateurs les plus importants de son époque. Son premier enfant nait, son parrain est Philippe Le Bon. En 1435, le Duc transforme sa passion annuelle, en une rente à vie et en multiplie le montant. Van Eyck est envoyé à Arras pour exécuter les portraits des participants dont celui du cardinal Niccolo Albergati, il continue à être l'intermédiaire de Philippe Le Bon et travaille pour plusieurs marchands italiens. En 1437, l'artiste termine le triptyque de Dresde, un autel de voyage, commande d'un marchand génois et débute sa toile Sainte Barbe qui reste inachevé, Van Eyck termine ses portraits en cours et peint Le visage du Christ. Le peintre meurt en juillet 1441 et son frère Lambert dirige l'atelier jusqu'à sa vente.
Première édition le: 20 décembre 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 31 janvier 2012 Par : Sarah
Contenu sous copyright © 2009 - 2024, toutes reproduction strictement interdites sans autorisation écrite du site l'univers des arts.
Les Époux Arnoldfini
Détail Les Époux Arnoldfini
L'homme Au Turban Rouge
Le Visage du Christ
Vierge Au Chancelier Rolin
L'homme à l'Oeillet
La Sainte Famille
L'adoration de l'Agneau Mystique
Vierge de L'Annonciation
Anges musiciens
Anges chanteurs