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Millet Jean Francois
Les débuts
Jean-François Millet naît en octobre 1814 à Gruchy, à côté de Cherbourg en Normandie, dans une famille de paysans aisés et pieux, il travaille avec eux aux champs et manifeste très tôt le désir d'être peintre. Il suit les cours du portraitiste local Mouchel, à Cherbourg, puis de Langlois ancien élève du baron Gros. Millet obtient une bourse d'étude de la ville de Cherbourg et poursuit ses études à Paris. Début 1837, il entre aux Beaux-Arts dans l'atelier du peintre Paul Delaroche et commence à copier au Louvre, Millet y apprécie particulièrement les oeuvres de Delacroix et de Poussin, il aune préférence pour les primitifs italiens,
Fra Angelico et
Michel-Ange. Il échoue en 1841, au concours du prix de Rome et sa pension lui est retirée. Millet quitte l'atelier de Delaroche et passe son temps au Louvre, pour vivre l'artiste peint des enseignes de boutiques, des portraits des nus pour quelques francs.
Millet portraitiste
Après cette période difficile Jean-François Millet part pour Le Havre peignant sur commande bateaux et capitaines. Il y rencontre Pauline Ono dont il peint le portrait, Millet épouse la jeune femme en 1841, la jeune femme est malheureusement de santé fragile et meurt trois ans plus tard. Millet retourne alors à Cherbourg et exécute le portrait posthume de l'ancien maire, le colonel Javain qui est refusé par la municipalité. Le peintre débute au Salon à partir de 1842 et reçoit un accueil mitigé.
En 1845 Millet fait la connaissance d'une servante originaire de Lorient, Catherine Lemaire qui devient sa deuxième compagne et que Millet épouse plus tard, le couple a neuf enfants. L'artiste peint plusieurs toiles dont des scènes pastorales qu'il vend aux enchères, puis retourne à Paris et s'installe avec sa femme boulevard Rochechouart. En 1846, sa toile
"Tentation de Saint Jérôme" est refusée au Salon. Millet fait la connaissance des peintres Troyon, Diaz, de l'aquafortiste Charles Jacque, d'Honoré Daumier, l'artiste rencontre également le marchand Durand-Ruel qui lui achète quelques tableaux. Pour vivre Millet peint des scènes religieuses et de très beaux portraits dont celui d'Armand Ono, Pauline Ono, Madame Marescot, Officier de Marine, etc. Millet exécute aussi des scènes de genre et des nus. En 1847 sa toile, Œdipe détaché de l'arbre sera apprécié de la critique, le peintre se lie avec Alfred Sensier, un fonctionnaire qui est un grand soutien pour l'artiste.
Barbizon
En 1848 suite à la Révolution le Salon est ouvert à tous, Jean-François Millet prépare la Captivité des Juifs à Babylone et Le vanneur, qui plait beaucoup. Désormais, le peintre s'oriente dans la représentation du monde rural. Le ministre Ledru-Rollin lui achète Le Vanneur. L'artiste reçoit une commande de Jeanron, conservateur du musée du Louvre, qui lui passe une commande pour deux tableaux : Agar et Ismaël et Le repos des faneurs, qui lui rapporte 2000 francs. Grâce à cette somme qu'il partage avec son ami Charles Jacque, les deux hommes s'installent en 1849 à Barbizon sur les conseils de Diaz. Il rencontre le peintre Théodore Rousseau qui vit à Barbizon, les deux hommes deviennent rapidement amis. En 1850 Millet passe un contrat avec Sensier qui devient son agent. Millet expose au Salon, Les botteleurs de foins et Le Semeur, le peintre réalise en 1852 une lithographie du Semeur pour la revue l'Artiste et grâce à Sensier reçoit la commande de Femme faisant paître sa vache qu'il termine seulement en 1858.
Le succès
Jean-François Millet connaît le succès au Salon de 1853 ou l'artiste présente trois toiles, Une tondeuse de moutons, Un Berger et Le Repas des moissonneurs, qui remporte une médaille de deuxième classe et les louanges de Théophile Gautier, la même année Millet perd sa mère et se rend dans son village natal où il n'est pas revenu depuis 10 ans. Millet épouse sa compagne Catherine Lemaire dont il a déjà quatre enfants. Au début de l'année 1854, le peintre commence à vendre un plus grand nombre de tableaux, grâce à ses amis Diaz et Rousseau et à Sensier, plusieurs jeunes peintres américains achètent ses toiles dont Hunt qui acquiert les Moissonneurs. Lors de l'exposition universelle de 1855, Millet présente sa toile, Un Paysan greffant un arbre qui reçoit de nombreux éloges et le peintre est surnommé à l'occasion le
Michel-Ange des paysans. Millet commence à cette période à graver à l'eau-forte. En 1859 il termine la toile qui est considérée comme son chef-d'oeuvre
"L'Angélus" qui est vendu 1000 francs à un amateur américain, sa toile
"La Mort et le Bûcheron" est refusée au Salon, cela provoque la colère d'Alexandre Dumas qui le défend dans la revue L'indépendance belge. En 1860, le peintre séjourne en Franche-Comté avec Rousseau, il dessine et ne peint aucun tableau. Jean-François Millet expose à la galerie Martinet, dont la première manifestation est consacrée à un panorama de l'art contemporain et ou Millet expose fréquemment par la suite.
Millet paysagiste
Lors du Salon de 1861, Millet présente ses tableaux, La Bouillie ; Tobie ou l'attente et La Grande tondeuse, qui sont très mal accueillies par les critiques et le public, jugées trop brutale, de même qu'au Salon de 1863, sa toile, La houe rencontre l'hostilité des critiques et fait scandale. En 1864 l'artiste remporte une médaille première classe et expose notamment, la Naissance du veau et La Bergère gardant ses moutons. Jean-François Millet reçoit la commande pour une série de tableaux représentant les quatre saisons. L'artiste vendant de plus en plus et à des prix plus élevés, commence une collection de tableaux hollandais et flamands, achète des dessins de Delacroix lors d'une vente aux enchères, des estampes japonaises et beaucoup de gravures surtout de
Rembrandt. Millet commence à voyager et se rend à Vichy où il peint des aquarelles de paysages, au Salon il expose, Le bout du village de Gréville. Pour l'exposition Universelle de 1867, Millet présente notamment son chef-d'oeuvre l'Angélus et d'autres toiles, pour le Salon il expose L'hiver aux corbeaux et Les Oies. Son grand ami Théodore Rousseau décède. L'année suivante Millet est promu chevalier de la Légion d'honneur et la Société des Beaux-Arts de Bruxelles le nomme membre d'honneur. Le peintre continue à voyager et se rend en Suisse, à Vichy et dans les Vosges.
Lors de la guerre de 1870, Millet part pour Cherbourg et y reste une année. Ces toiles se vendent de plus en plus chères et deviennent très prisées et recherchées. La santé de l'artiste se dégrade rapidement, Millet souffre depuis toujours de migraines qui le paralysent et d'une toux qui l'affaiblit de jour en jour, en 1874, il reçoit la commande de plusieurs scènes religieuses pour le Panthéon, Jean-François Millet n'exécute que quelques esquisses la maladie l'empêchant de travailler, Millet meurt à Barbizon le 20 janvier 1875 à seulement 61ans et est inhumé au cimetière de Chailly-en-Bière, à côté de la tombe de son ami Théodore Rousseau.
Principales œuvres
Madame Marescot 1840-1841 ; Armand Ono, l'homme à la pipe, 1843; Officier de marine, 1845; Femme nue couchée, vers 1845; Autoportrait, fusain, vers 1847; Le Retour des champs, 1846-1848; Femme nue debout, vue de dos, crayon noir, 1846-1848; La République, dessin, 1848; Les porteuses de fagots, pierre noire, 1849; Paysanne tricotant, plume, sans date; Les errants, 1848-1849; Le Semeur, 1850-1851; Les Botteleurs, 1850-1851; Le tonnelier, 1848-1852; La Leçon de tricot, crayon noir, 1853; Le repas des moissonneurs, 1853; La porte aux vaches, par temps de neige, pastel et crayon, vers 1853; Petite paysanne assise au pied d'une meule, crayon noir, vers 1853; Le fendeur de bois, 1853-1854; Ramasseurs de fagots, 1850-1855; Paysan rentrant du fumier, eau-forte, 1855; Le sommeil de l'enfant, vers 1855; L'été, les glaneuses, vers 1855; Paysan répandant du fumier, vers 1855; Paysanne enfournant le pain, vers 1855; La Récolte des pommes de terre, vers 1855; Les lavandières, vers 1855; La fileuse, vers 1855; La lessiveuse, vers 1855; Le greffeur, 1855; Les deux bêcheurs, 1855-1856; Paysanne revenant du puits, 1856-1862; Les glaneuses, 1857; Deux glaneuses, crayon noir, 1857; Les premiers pas, pastel et crayon noir, 1858; Crépuscule, crayon noir et pastel, 1858-1859; L'Angélus, 1857-1859; La Leçon de tricot, 1858-1860; Pêcheurs de homards, effet de nuit, crayon noir, 1857-1860; La mort et le bûcheron, 1858-1859; Femme faisant paître sa vache, 1859; Bergère assise tricotant, 1858-1860; Nature morte aux poireaux, vers 1860; Tobie ou L'attente, 1861; Le départ pour le travail, plume et encre brune, vers 1861; Les planteurs de pommes de terre, 1861-1862; La précaution maternelle, crayon noir, 1863; Le départ pour le travail, eau-forte, 1863; Berger ramenant son troupeau, le soir, 1863; Un femme cardant de la laine, 1863 ; Le bain ou la gardeuse d'oies, 1863 ; La naissance du veau, 1864 ; ; La nuit étoilée, vers 1865; Les deux bêcheurs, pastel, 1866; Hiver aux corbeaux, 1866; La Méridienne, pastel et crayon noir, 1866; Chemin à la lisière d'un champ, plume et encre brune, vers 1866; La baratteuse, pastel et crayon noir, 1866-1868; Le Vanneur, 1866-1868; Les coucous, fleurs de printemps, pastel, 1867-1868; Les vaches à l'abreuvoir, pastel, 1867-1868; Poulailler en hiver, pastel, 1868; La fileuse, chevrière auvergnate, 1868-1869; L'automne, les meules, 1868-1874; Le printemps, 1868-1873; L'été, les batteurs de sarrasin, 1868-1874; La famille du paysan (inachevé), 1870-1872; L’église de Gréville, 1871-1874; Bouquet de marguerites, pastel, 1871-1874; La gardeuse de dindons, 1872-1873; La chasse des oiseaux au flambeau, 1874; Terrassiers occupés aux éboulements de Montmartre (inachevé); Étude pour le vanneur, pierre noire, sans date; Étude d'un tête d'homme, crayon noir, sans date; La plaine, plume, sans date; Études de femmes nue, détail, plume, sans date; Berger ramenant son troupeau, crayon noir, sans date.
Première édition le: 16 octobre 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 31 janvier 2012 Par : Sarah
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Le départ pour les champs
La Bouillie
Paysanne vidant un seau
Les Bêcheurs
L'Angélus
La leçon de tricot
Autoportrait
Armand Ono ( L'Homme à la pipe)
Madame Marescot
Officier de marine
Le retour des champs