barye antoine louis
Barye Antoine
Apprentissage
Barye entre pour gagner sa vie, comme apprenti chez le graveur pour équipement militaire, Fourier, puis chez l'orfèvre Bicunais, il a alors 13 ans, il y suit un apprentissage très rude mais appris tous les travaux du métal, de la fonte jusqu'à la ciselure. En 1812, pris par la conscription (la réquisition par un État d'une partie de sa population afin de servir ses forces armées), Barye entre dans le service du génie, libéré à 19 ans, il s'adonne au dessin avec passion, tout en reprenant son métier et entre à l'atelier du sculpteur Bosio et reçoit les précieux conseils du peintre Antoine-Jean Baron Gros, qui privilégie le trait à la couleur.
En juillet 1818, Barye s'inscrit à l'école royale des Beaux-arts, qu'il quitte le 23 avril 1825 à la suite de ses échecs au Grand Prix de Rome (Bourse d'étude pour les futurs artistes, peintres, sculpteurs..., le Prix de Rome est initié par Louis XIV sous forme d'une récompense permettant aux lauréats de séjourner pendant quatre ans à Rome au Palais Mancini pour parfaire l'étude de leur art. Le prix est organisé par l'Académie Royale de Peinture et Sculpture. Plus tard, après la Révolution, en 1801, Napoléon Ier achète la Villa Médicis et instaure en 1803 le Prix de Rome, organisé par l'Académie des Beaux-arts de Paris.
En 1819, Barye monte en loge pour la gravure de médailles. Pour vivre, il entre en 1823 chez l'orfèvre Fauconnier, il y exécute déjà de petites figurines d'animaux, mais là elles sont traitées industriellement. Son orientation vers la sculpture animalière se fait quasiment par hasard quand Fauconnier lui demande de réaliser un cerf couché pour orner une soupière. Barye se rend donc à la ménagerie du muséum d'histoire Naturelle pour étudier les animaux. Le Jardin des plantes devient alors son véritable atelier, il se passionne pour le monde animal, si puissant et si grandiose, il aime les attitudes expressives et sans apprêt des animaux, pour lui c'est un art vivant et en mouvement. Barye se distingue justement par sa capacité à « exprimer le mouvement ». Il lit également tous les ouvrages de Cuvier et de Lacepède (zoologiste) et fréquente l'amphithéâtre d'anatomie. En 1827, il expose au Salon 2 bustes qui n'obtiennent aucune récompense.
Premier succès
En 1831, Barye présente au salon, le superbe «
"Tigre dévorant un Gavial" » et « Saint Sébastien » qui sont remarqués et attirent l'attention sur lui, particulièrement l’œuvre du tigre qui surprends par l'expression de la violence et de la cruauté de la scène et qui le classe aussitôt comme le premier sculpteur romantique, comme son ami le peintre Eugène Delacroix qu'il a rencontré chez Gros et avec qui il peint et dessine au muséum. Il ne cesse désormais plus de produire des chefs-d'œuvres, souvent de petites dimensions, qui enrichisse les collections des cabinets d'amateurs, des deux côtés de l'Atlantique.
Scandale
En 1833, son prodigieux
"Lion écrasant un serpent" en plâtre, fait scandale au Salon, on lui reproche trop de minutie dans l'exécution, Barye a réussi à insuffler la vie dans sa composition, on se moque dédaigneusement de sa ménagerie et certains parlent de ses œuvres comme de vulgaires serre-papiers, mais cela lui vaut l'admiration définitive d'une élite indépendante.
Son ascension fulgurante, à la suite du Salon lui vaut d'être jalousé par d'autres artistes, certains vont même devenir de vulgaires imitateurs. En 1836, Barye a 41 ans, son magnifique « Lion au Repos » est refusé, suite à cette humiliation, il n'expose plus de salon jusqu'en 1850.
Sa fonderie
Barye ouvre vers 1848, une fonderie et diffuse lui-même sa production, en employant les techniques modernes, de son temps, mais les commanditaires lui demandent le paiement de 36 000 francs et lui prennent tous ses modèles, il ne les récupère qu'en 1857. Barye se lie avec le Duc, Ferdinand-Philippe d'Orléans, il exécute pour lui, un surtout de Table en argent, composé de sujets de chasse, chef-d’œuvre des arts décoratifs de cette époque, mais la mort du Duc interrompit la réalisation.
Barye devient le sculpteur quasi officiel de Napoléon III, sous le règne duquel il réalise des œuvres monumentales telles que La Paix, La Force. La Guerre et L'Ordre pour la décoration du nouveau Louvre, le Napoléon 1er d'Ajaccio, et une colossale statue équestre représentant Napoléon III, pour les guichets du Louvre. En contrepartie il obtient du gouvernement Thiers, des promesses de commandes pour un groupe pour L'Arc de Triomphe, pour la place de la Concorde, or jusqu'en 1855, les seuls travaux officiels furent « Le lion au serpent en fonte pour les Tuileries et Le lion qui marche pour la colonne de Juillet.
Le Louvre
Barye est nommé directeur des travaux de moulage au Louvre en 1848, puis est remplacé par M. Niewerkerque, sculpteur. En 1850, il expose au salon
"Le Centaure et le Lapithe" qui est un triomphe, la sculpture est installée au musée du Puy.
En 1854, Barye est nommée professeur de dessin au muséum, il y forme quelques uns des plus grands sculpteurs dont Auguste Rodin (qui comprit 20 ans après avoir été son élève, la grandeur de ce sculpteur, en regardant un jour dans une vitrine 2 lièvres qui couraient (modelés en bronze), il a alors la révélation du grand mystère, exprimer le mouvement par le repos. Barye devient membre du jury de l'exposition universelle de 1855, il y triomphe avec sa sculpture, réalisée 5 ans plus tôt, son
"Jaguar dévorant un lièvre", il remporte la médaille du premier prix, section bronze et la rosette.
Les-Beaux-Arts
En 1867, Barye est nommé à l'Académie des Beaux-arts, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur. L'artiste s'éteint à Paris, le 25 juin 1875, à 21 heures, d'une maladie de cœur dont il souffre depuis plusieurs années. Sa sépulture est ornée d'un buste en bronze, œuvre du sculpteur Moulin, qui a été volé en 2006.
Antoine Barye, est l'un des plus grands anatomistes de son temps, ses dessins animaliers cotés suffissent à le démontrer, il étudie les animaux avec une précision scientifique qu'aucun artiste avant lui n'a recherchée ni atteinte. Il pousse si loin l'observation de l'animal qu'il parvient à traduire la diversité des expressions les plus momentanées, les plus frappantes et les plus vraies du drame zoologique. C'est l'une des plus grandes figures de la statuaire française, héritier des plus illustres maîtres antiques et de la Renaissance.
C'est surtout le sculpteur qui attire en premier chez lui, on sait peu de sa vie puisque, très secret, il n'en a laissé aucun souvenir. Barye n'a laissé aucun écrit, c'est un artiste qui vécut très retiré des événements de son époque. On sait qu'il se marie et a un fils, et jamais Barye ne quitte la région parisienne, sinon pour aller peindre ou dessiner à Fontainebleau. Son imagination débordante s'inspire d'animaux vus en cage ou sur les tables de dissection du Muséum, il se sert de moulages fait sur des animaux morts ou des dessins exécutés dans la Ménagerie du Muséum. Théophile Gautier le surnomme
«le Michel-Ange de la ménagerie».
Références
Barye catalogue raisonné des sculptures par Michel Poletti et Alain Richarme, Gallimard 2000.
The Barye Bronzes a catalogue raisonné par Stuart Pivar, Antique Collectors' Club.
Barye, sculptures, peintures et aquarelles des collections publiques françaises Hubert et Serullaz, Musée du Louvre, Édition des Musées nationaux, Paris, 1956-57
Première édition le: 16 août 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 28 août 2011 Par : Sarah
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Thésée combattant le Centaure
signature Barye Antoine Louis
Barye Antoine louis Chat assis
Félin dévorant un héron.
Lionne dévorant une antilope
Lion qui marche.
Marque du fondeur Susse
Ours du Mississippi